Anémie : problème de carences ou de pathologies ?

L’anémie représente un ensemble de malaises qui résultent, essentiellement, de la baisse du taux d’hémoglobine dans le sang. L’hémoglobine constitue le principal composant des globules rouges. Ses valeurs normales varient selon l’âge et le genre. Elles sont inférieures à 14g/dl chez le nouveau-né ; inférieures à 13g/dl chez l’homme adulte ; inférieures à 12g/dl chez la femme et inférieures à 11g/dl chez l’enfant. Ce constituant basique des globules rouges ( GR) joue un rôle essentiel dans l’organisme. Il permet de «fixer l’oxygène au niveau des alvéoles pulmonaires puis le libère dans les tissus». Quant au globule rouge, il représente une structure cellulaire réduite à une membrane contenant aussi bien l’hémoglobine que d’autres composants qui ne sont autres que les enzymes. La baisse du taux de l’hémoglobine agit négativement sur la masse globulaire totale. Cependant, si l’anémie est diagnostiquée via des examens sanguins associés à l’observation de plusieurs symptômes dont la pâleur, la fatigue, un étourdissement, des vertiges, des céphalées, une tachycardie et autres symptômes gênants, elle demeure un symptôme révélateur d’une maladie ou encore d’une carence.

Autant d’anémie que de causes

En effet, il existe plusieurs typologies d’anémies. Les fausses anémies, par exemple, reviennent à une hémodilution, laquelle peut surgir chez la femme enceinte durant le premier trimestre de la grossesse. Les personnes souffrant d’une insuffisance cardiaque peuvent, elles aussi, être en proie à une fausse anémie. D’un autre côté, la littérature parle d’anémie régénérative dans le cas où les examens dévoilent un taux de réticulocytes supérieur à 150g/L. Cette catégorie d’anémie peut être diagnostiquée chez les sujets ayant présenté une hémorragie ou présentant des anomalies du globule rouge, de la membrane, de l’hémoglobine ou encore de l’une des enzymes du GR. En revanche, l’anémie non régénérative se caractérise par des réticulocytes  inférieurs à 100g/L. Cette catégorie d’anémie est, généralement, due à la production restreinte des globules rouges par la moelle osseuse. Le déficit en globules rouges entrave ainsi au maintien de l’hémoglobine au niveau normal. Ce constat peut résulter de certaines maladies, notamment des maladies inflammatoires, une insuffisance rénale, une insuffisance endocrine ou encore une insuffisance hépatique. Une carence en fer, en vitamine B9 ou en vitamine B12 peut aussi être la cause directe d’une anémie. Et pour preuve, l’on parle d’anémie microcytaire dans le cas d’une carence en fer et d’anémie inflammatoire dans le cas d’un excès de stockage du fer dans les réserves.

Autre type d’anémie : l’anémie macrocytaire. Elle est détectée via un taux de réticulocytes fort élevé car supérieurs à 250 et même à 300g/L. Ce déséquilibre entraîne une augmentation du volume des réticulocytes de 20% par rapport au volume des globules rouges, ce qui engendre ainsi l’augmentation anormale du volume du globule rouge lui-même.

Rapide ou chronique ?

Néanmoins, il est important de distinguer deux grandes catégories d’anémies : l’anémie rapide et celle chronique. La première est généralement trahie par la survenue des symptômes pré-indiqués. Alors que la deuxième peut, à cause de sa chronicité, passer inaperçue. D’autant plus qu’une carence régénérée en fer, en vitamine B9 ou encore en vitamine B12 risque de faire baisser, fréquemment, le taux d’hémoglobine à seulement 8g/dl. D’où l’impératif de compenser la baisse de la masse globulaire par une augmentation à la fois lente et progressive du volume plasmique.

Personnes à risques et régime préventif

Pour prévenir l’anémie et réduire ses malaises, lesquels risquent, d’ailleurs, d’être handicapants au quotidien, il convient, d’abord, de connaître les personnes les plus à risque. En effet, l’anémie touche surtout les femmes enceintes, celles présentant une menstruation abondante, ainsi que les mères allaitantes. Toute personne ayant une prédisposition génétique à l’anémie devrait en être avisée et privilégier ainsi tout aliment à même d’enfreindre à l’anémie. Notons également que les personnes âgées, les personnes souffrant de maladies cancéreuses, de maladies auto-immunes, d’hépatites ou encore du VIH doivent, nécessairement, tenter de prévenir l’anémie. Pour ce, il est recommandé d’opter pour un régime alimentaire riche en fer, en vitamine B9 et en vitamine B12. L’alimentation quotidienne doit, en effet, contenir assez de viande rouge, de volaille ou de produits de la pêche. Il convient aussi de privilégier les céréales complètes pour leur grande teneur en vitamine B9. Un bon apport en vitamine C suffirait à augmenter sensiblement le taux d’absorption du fer pour mieux lutter contre l’anémie. Encore faut-il souligner l’importance des fruits et légumes dans un régime alimentaire équilibré.

Toutefois, certains aliments et habitudes sont à réduire pour mieux maîtriser l’anémie. La consommation de thé, de café, de boissons alcoolisées, tout comme le recours aux régimes diététiques draconiens sont à bannir pour préserver, au mieux, la masse globulaire et maintenir le niveau d’hémoglobine aux valeurs normales.

* Sources : www.hematocell.fr

www.passeportsante.net

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