Festival de la Chanson tunisienne: « Ni exclusion ni courtoisie »

Un premier rendez-vous avec les médias a eu lieu mardi matin pour dévoiler la démarche et les objectifs du Festival de la chanson tunisienne.


Après plus d’une décennie d’absence, le Festival de la chanson tunisienne revient avec des ambitions nouvelles et de nouveaux défis sous le slogan « Ni exclusion  ni courtoisie ». Ce retour demandé et exprimé depuis tant d’années par une grande partie de la scène musicale porte en lui l’envie de redynamiser le secteur, élargir ses perspectives et donner de la visibilité aux faiseurs de chansons.

Pour chaque retour d’une manifestation, il est nécessaire de réfléchir, de se concerter et de redéfinir les objectifs et calculer les enjeux. Des réunions avec de nombreux artistes et chanteurs, ainsi que d’acteurs dans le secteur de la musique et de la culture dans les différentes régions du pays ont eu lieu afin d’élaborer, d’une part, une vision collective de ce que devrait être la nouvelle orientation de ce festival et ses objectifs, et de mettre en place, d’autre part, les commissions régionales de sélection.

En présence de M. Youssef Lachkham, directeur de l’Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques, le comité d’organisation, dirigé par Chokri Bouzayane, et composé de Adel Boundka, coordinateur des comités de sélection, de Mohamed Beskri, coordinateur pour les régions, de Hatem Guizani, coordinateur artistique, et Ahmed Idir, coordinateur général du Festival, cette rencontre de presse a présenté les premières étapes de ce rendez-vous musical et artistique d’importance.

Chokri Bouzayane, président du comité du Festival, a tenu à rappeler que les racines de ce festival remontent aux années 60 avec le Festival Saliha, évoquant le rôle de choix joué par les nombreuses sommités musicales que nous avons connues, d’Ahmed El Ouafi à Salah El Mehdi, tout comme Hédi Jouini, Ali Riahi et bien d’autres, jusqu’aux nouvelles générations de chanteurs.

Chokri Bouzayane a insisté sur le fait que ce festival revient au-devant de la scène afin d’offrir, aux artistes et aux créateurs, l’espace adéquat pour développer leurs capacités artistiques et créatives et pour que de nouveaux visages, aussi bien dans la parole musicale, la composition ou le chant, trouvent l’opportunité d’émerger sur la scène.

Au niveau des candidatures, 127 dossiers ont été présentés pour la chanson de variété ou instrumentale, 19 pour la chanson engagée, 35 pour la libre création et 17 pour le vidéo-clip.

Dans un souci de décentralisation, le comité a sélectionné 12 régions du pays pour les trois commissions principales, celle de la sélection composée des représentants de Bizerte, Le Kef, Gafsa et Sfax, celle du jury de sélection, ceux de Nabeul, Gabès, Kasserine et Monastir, celle des spectacles, les représentants de Sousse, de Zaghouan, de Tozeur et de Jendouba, chaque commission étant composée du délégué régional à la culture et de trois artistes (poète, compositeur et chanteur).

Adel Boundka  a donné un aperçu détaillé sur les travaux des commissions de sélection parmi lesquelles la commission centrale, formée de Abdelhakim Belgaïed (compositeur), président,  Chahrazade Helal (universitaire et chanteuse), de Riadh Bédoui (arrangeur), Abdelbasset Metsahel (musicien), Hmida Jarraya (poète), Salah Hmidet (chanteur engagé).

Un système d’évaluation et de notification est donc mis en place pour la meilleure des sélections et gestion des projets concourants.   Bon vent !

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