ARP : L’opposition critique la répression policière visant des manifestants pacifiques

Plusieurs députés de l’opposition ont critiqué les répressions policières visant des protestations que connait le pays et qui viennent traduire l’échec des politiques des gouvernements successifs.

À noter qu’une marche de protestation a eu lieu ce mardi, parallèlement à la plénière de vote de confiance aux nouveaux ministres proposés dans le cadre d’un remaniement partiel.

Ils ont insisté sur la nécessité d’écouter les réclamations des protestataires, appelant le chef du gouvernement à l’importance de dialoguer avec les jeunes afin de réduire les tensions sociales.

Le député Mongi Rahoui (hors groupe) a appelé le ministre de l’intérieur par intérim (le chef du gouvernement) a retirer les forces de sécurité qui encerclent le parlement et empêchent les jeunes de manifester pacifiquement.

La séance de vote de confiance se tient dans un parlement assiégé, à l’image des grandes dictatures, a-t-il regretté.

De son côté, la députée Samia Abbou (Courant démocrate) a dénoncé le traitement sécuritaire des manifestants, en particulier dans les quartiers populaires où ils ont été empêchés de s’exprimer pacifiquement.

Le député Lotfi Ayadi(Echaab) estime que les protestations ne sont pas sans avoir de répercussions sur le parlement et l’avenir de l’action parlementaire. Il a appelé le gouvernement à assumer pleinement ses responsabilités et à envoyer des messages rassurants aux Tunisiens.

Hatem Boubakri (Echaab) a critiqué le fait d’interdire à une catégorie de Tunisiens de se déplacer pour protester et de renforcement du dispositif sécuritaire aux alentours du parlement. Il s’agit, selon lui, d’une atteinte aux droits des protestataires qu’il impute au ministre de l’Intérieur par intérim.

Les députés d’Ennahdha et Qalb Tounès estiment, au contraire, que le mouvement organisé devant le parlement n’est autre qu’une tentative d’entraver les travaux de la plénière.

C’est ce qu’a affirmé le député Oussama Khlifi (Qalb Tounès) qui estime que les forces de sécurité assurent la protection de l’institution parlementaire. « Il n’est pas question de suspendre la plénière », a-t-il soutenu.
Imed Khémiri (Ennahdha) a pour sa part parlé d’une « minorité » qui cherche à paralyser les travaux du parlement, dénonçant des agissements graves pour la démocratie et la cohabitation.

(Crédit photo : Salma Ghizani. LaPresse)

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