Tous coupables…

C’est chose courante dans nos stades. Quand on connaît quelqu’un qui opère dans l’enceinte le jour du match, on a des chances d’entrer… et tant pis si le huis clos est décrété.


Malgré l’agitation sur les bancs des deux équipes durant les cinq minutes du temps additionnel, l’arbitre a pu mener le derby à bon port sans qu’il y ait des incidents regrettables. Parmi les raisons de la protestation qui ont conduit à l’agitation sur les bancs, la présence d’une petite frange de public sur les gradins. Du coup, le huis clos décrété n’a pas été respecté. Nous avons cherché à trouver une explication à la présence de cette poignée de supporters sur les gradins du Stade de Radès auprès d’une personne ayant opéré dans l’organisation du derby et qui préfère garder l’anonymat. La question d’appartenance ne se pose même pas puisqu’on encourageait et l’EST et le CA. La vraie question est comment ces supporters ont pu accéder au stade du moment que le huis clos est décrété et ne sont habilités à être présents dans l’enceinte de Radès que les staffs techniques, les joueurs, les responsables des deux clubs et les journalistes. Cela en théorie. En pratique, c’est plus compliqué que cela en a l’air. Au final, on ne sait pas qui a fait entrer qui.

Bref, pour n’accuser personne ni une institution en particulier, toutes les parties prenantes au derby ont leur part de responsabilité.

Le véritable mal

Un club organisateur n’emploie pas de stadiers et n’a pas le monopole d’accès au stade. En réalité, le club organisateur se charge d’amener des ramasseurs de balle, d’organiser la conférence de presse s’il y a lieu et de payer les frais de la location du Stade de Radès. Et la responsabilité des forces de l’ordre dans tout cela ? En théorie comme en pratique, les policiers sont habilités à faire des contrôles aux portes du stade et à l’intérieur de l’enceinte avant et au cours du match. La loi leur permet d’expulser les intrus. Mais au vu des derniers évènements et leur acte de protestation lors du derby, on peut leur accorder des circonstances atténuantes.

Le vrai mal réside dans notre culture sociale. Quand le voisin, le copain du quartier est agent de stade, policier ou membre du comité d’organisation du club hôte, on n’hésite pas à insister auprès de lui pour accéder gratuitement au stade et tant pis pour les restrictions ou la gêne qu’on peut lui causer dans son travail. C’est ce genre d’attitude qui explique la présence d’intrus dans nos enceintes sportives, notamment lors du derby d’avant-hier.

Laisser un commentaire