Ligue 1—La phase aller s’est achevée dimanche: Certitudes, révélations et désillusions !…

Si l’Espérance domine toujours la compétition nationale bien qu’elle ne convainque pas, l’Etoile est revenue dans la course depuis que Lassaâd Dridi est aux commandes. L’US Ben Guerdane, tout comme l’AS Réjiche ont constitué les révélations de la phase aller. Le CA, lui, vit la plus grande désillusion de son histoire…

Avec un rythme effréné, à raison d’un match tous les trois jours, et malgré l’arrêt d’une semaine par décret gouvernemental au mois de janvier, le rideau est tombé sur la phase aller dimanche. Toutefois, il y a quelques matches en retard à jouer, mais leurs résultats n’influenceront pas sur le classement.

Une phase aller riche en enseignements. Elle a apporté son lot de certitudes, de révélations et de désillusions. Les certitudes concernent essentiellement l’Espérance de Tunis, leader imperturbable. Les «Sang et Or» ont clôturé la phase aller avec 31 points au compteur, à cinq longueurs d’avance sur leur dauphin étoilé. Les Espérantistes disposent de la meilleure attaque du championnat, ex a œquo avec leur dauphin, mais aussi le CSS, troisième au classement. Et si elle dispose de la meilleure attaque, l’EST n’a pas la meilleure défense, qui a encaissé 7 buts en 12 matches. Un dernier chiffre à retenir pour le leader : la défaite concédée à Sfax, lors de la 8e journée, a mis fin à une longue invincibilité de 33 matches.

Et si le leader est resté droit dans ses bottes, en termes de résultats, puisqu’il n’a enchaîné que les victoires depuis le faux pas de Sfax, il n’arrive toujours pas à convaincre. C’est le même mal que traîne Mouïne Chaâbani depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe en octobre 2018.

ESS : l’épisode Dridi 

Avant l’arrivée de Lassaâd Dridi, l’ESS alternait le bon et, surtout, le moins bon. Un début de saison pas vraiment flatteur et pour cause : l’instabilité du staff technique. Et ce n’est pas l’arrivée du technicien brésilien, Jorvan Vieira, au début de mois de décembre, qui allait arranger les choses.

Tout allait péniblement jusqu’à la nomination de Lassaâd Dridi à la mi-janvier. Le nouveau technicien a profité de l’arrêt du championnat suite au décret du gouvernement, dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid-19, pour faire connaissance avec ses joueurs. Aidé par son ancien équipier au Stade Tunisien Ikbal Rouatbi, Lassaâd Dridi n’a mis que quatre jours, le temps d’un stage, pour prendre ses marques. Les résultats étaient impressionnants : cinq victoires en autant de matches, avec à la clef, le statut honorable de dauphin. Grâce à Dridi, l’ESS est revenue de loin et peut prétendre désormais au titre de champion de Tunisie. On ne peut pas clôturer le chapitre certitudes sans parler de l’AS Soliman, qui se plaît à endosser le rôle d’outsider avec à la clef une honorable sixième place.

US Ben Guerdane et AS Réjiche,

les surprises

Se contentant habituellement de jouer le rôle d’outsider au meilleur des cas, l’Union Sportive de Ben Guerdane a fait une bonne entame de saison qui lui a valu le statut de dauphin avant que l’ESS ne lui pique la deuxième place du classement après l’arrivée de Lassaâd Dridi. Toutefois, la formation sudiste n’a pas quitté le peloton de tête pour autant, puisqu’elle a terminé la phase aller à la quatrième place avec 23 points au compteur, accusant seulement un point de retard par rapport au CSS, qui occupe la troisième place du classement. Et si l’attaque de l’USBG a inscrit 11 buts en 13 matches, ce qui n’est pas rien, la formation sudiste a terminé la phase aller avec la meilleure défense qui n’a encaissé que quatre buts seulement.

L’autre révélation de cette première phase n’est autre que le néophyte mahdois, l’AS Réjiche, cinquième au classement avec à son actif six victoires. Ce n’est pas mal du tout !

CA et JSK : la grande désillusion !

Deux grandes écoles du football tunisien connaissent la plus  grande désillusion de leur histoire. Il y a d’abord le Club Africain, avant- dernier au classement et qui vit la pire saison de son histoire en l’année de son centenaire. Ses dirigeants, à commencer par Abdessalam Younsi, endossent la responsabilité de ce fiasco.

L’autre grande école du football tunisien, qui vit également une page sombre de son histoire, n’est autre que la Jeunesse Sportive Kairouanaise. Sans ressources financières et humaines, ce vivier de talents depuis toujours, Khaled Badra et Amine Chermiti pour ne citer qu’eux, se trouve aujourd’hui lanterne rouge du championnat. Le monde du football tunisien est bel et bien à l’envers.

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