Report de l’exécution de Fakhri Landolsi au Qatar : L’affaire n’a pas livré tous ses secrets

Fakhri Landolsi, jeune Tunisien originaire de Kairouan, principal accusé dans une sordide affaire, fut très vite arrêté ainsi que quatre autres personnes dont un autre Tunisien, Mehdi Amdoun. Ce dernier fut condamné à perpétuité puis a vu sa peine réduite à trois ans. Il est actuellement en liberté.

L’exécution du citoyen tunisien Fakhri Landolsi, condamné à mort au Qatar, a été reportée au 1er mai prochain suite à l’intervention du Président de la République auprès de l’Emir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani. Une peine alternative sera examinée.

L’affaire remonte au Ramadan de l’an 2017 quand un soldat somalien appartenant aux forces armées qataries trouva la mort après avoir été poignardé, selon les médias, par  une personne qui a aussitôt pris la fuite. A l’exception des officiers supérieurs, les forces militaires du Qatar, rappelons-le, sont en majorité composées de soldats étrangers.

Fakhri Landolsi, jeune Tunisien originaire de Kairouan, principal accusé dans cette sordide affaire, fut très vite arrêté ainsi que quatre autres personnes dont un autre Tunisien (Mehdi Amdoun), qui à son tour fut condamné à perpétuité puis a vu sa peine réduite à trois ans (actuellement en liberté). Selon les premières informations qui ont circulé suite à cette opération, Fakhri a nié tout en bloc. Il a depuis affirmé ne pas avoir commis ce crime odieux et sa mère n’a cessé de dénoncer sa condamnation à mort et clamer son innocence.

Comment  et où Fakhri Landolsi  s’est-il radicalisé, fait-il réellement partie des groupes terroristes basés à l’étranger, quels sont les réels motifs de son acte, serait-il enfin un bouc émissaire  dans cette affaire survenue en 2017, au moment où l’Émirat du Qatar a été mis au banc diplomatique et accusé de «financer le terrorisme» par plusieurs pays du Golfe ? On ne sait trop que répondre.

Sur les réseaux sociaux, et comme de coutume, on a eu droit aux interprétations les plus fantaisistes dont la mystérieuse disparition du second Tunisien impliqué dans cette affaire dès son retour à Tunis. Les services spécialisés dans notre pays sont connus, faut-il le reconnaître, par leur haut degré de professionnalisme dans la lutte antiterroriste et entretiennent des relations de coopération avec leurs homologues au Qatar comme avec d’autres pays à l’étranger, mais ne peuvent, en toute logique, se prononcer sur cette affaire qui n’a pas livré tous ses secrets. Toutefois, et selon une source sécuritaire, il s’agit bel et bien d’un acte terroriste. Fakhri Landolsi a quitté la Tunisie en 2016 en direction de l’Emirat du Qatar où il a trouvé du travail. La même source assure que Fakhri Landolsi n’était pas connu des services de la lutte contre le terrorisme en Tunisie. Notons qu’à cette occasion, le Chef du gouvernement, Hichem Mechichi, a salué, dans un appel téléphonique, le Président de la République Kaïs Saïed pour «ses efforts continus visant à protéger les intérêts des Tunisiens, à l’intérieur et à l’extérieur du pays et sa volonté de défendre le principe du droit sacré à la vie».

La mère de Fakhri Landolsi a pour sa part remercié dans une déclaration diffusée hier, jeudi 25 février, sur les ondes de Jawhara FM, le Chef de l’Etat, le président de l’ARP ainsi que l’Emir du Qatar pour le report de l’exécution de son fils et l’éventualité de l’examen d’une peine alternative, assurant que son fils est «innocent et ne peut commettre un tel acte».  

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