Focus Business | Les derniers guerriers se rendent

Certaines grandes entreprises, léguées de père en fils, se trouvent aujourd’hui menacées. On peut citer les entreprises opérant dans le secteur du textile-habillement qui étaient détenues par de grands messieurs, qui ont marqué leur passage dans le tissu industriel tunisien. Aujourd’hui, ces entreprises se trouvent menacées de disparition, car leurs premiers dirigeants n’ont pas programmé la gestion future, une fois sortis à la retraite ou disparus. Cette situation concerne, en général, plusieurs entreprises familiales dont la succession n’est pas bien programmée ou laissée pour plus tard.

Une fois le propriétaire de l’unité disparu, la situation devient compliquée, dans la mesure où l’on ne trouve pas le vrai successeur, capable de poursuivre l’aventure et de maintenir l’entreprise en vie. Dans certains cas, cette unité est vendue au meilleur offrant, et on ne connaît pas trop son avenir. Cette entreprise change parfois de vocation, et dans plusieurs cas, elle disparait du tissu industriel et c’est une grande perte pour la Tunisie. D’où la nécessité de préparer, assez tôt, la succession des entreprises familiales dans le cadre d’une démarche claire. Si le patron n’a pas de successeur  parmi les membres de sa famille, il peut fait appel à une candidature extérieure, capable de prendre en charge les activités de l’entreprise.

Dans ce cas, le propriétaire peut imposer certaines conditions comme, à titre d’exemple,  préserver les postes d’emploi, ne pas changer la vocation de l’entreprise et maintenir le logo ou la marque de l’entreprise. Plusieurs jeunes, hommes d’affaires, détenant des capitaux, seraient intéressés par l’acquisition de ces entreprises  qui ont pignon sur rue. Encore faut-il publier ces avis de vente dans les supports d’information pour voir affluer les détenteurs de capitaux intéressés et qui acceptent les conditions de vente proposées.

Malheureusement, on a constaté que plusieurs grandes entreprises de marques réputées dans les secteurs du textile-habillement, de l’agroalimentaire et du cuir et chaussures n’ont plus droit de cité, car elles ont tout simplement disparu de la scène, et c’est bien dommage ! Les premiers guerriers de l’industrie tunisienne ne sont plus là, dans leur majorité. Et les entreprises qu’ils géraient ne sont plus qu’un souvenir parmi tant d’autres. Mais d’autres entreprises anciennes ont su garder la flamme vive et le flambeau a été passé avec fluidité à d’autres successeurs qui ont su poursuivre l’activité et la développer, en préservant les emplois et les marchés d’exportation vers plusieurs destinations mondiales. On a besoin que toutes les anciennes entreprises suivent ces exemples réussis pour passer à une nouvelle étape de réussite.

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