Trois dirigeants du Ppdu libérés après leur arrestation samedi dernier

Le procureur général près le tribunal de première instance de Tunis 1 a décidé, lundi, la libération de Aymen Aloui, membre du bureau politique du Parti des patriotes démocrates unifié (Ppdu) et deux membres du comité central du parti, Akrem Tlili et Gaith Marouani qui ont été interpellés samedi soir.

Les dirigeants et partisans du Ppdu ont organisé ce lundi un rassemblement devant le tribunal de première instance de Tunis, en signe de soutien aux trois dirigeants du parti et pour réclamer leur libération et dénoncer « les pratiques policières » à l’égard des citoyens.

À sa sortie du tribunal, le dirigeant Aymen Aloui a vivement dénoncé, dans une déclaration à l’agence TAP, « la restructuration de l’appareil répressif de l’Etat et de la police » en portant les « accusations scandaleuses » suivantes : « outrage à un fonctionnaire public ou assimilé dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions ». Une accusation qui vise, selon lui, à humilier les jeunes tunisiens et les militants.

Le Ppdu avait annoncé dans un communiqué l’arrestation, samedi soir, de trois de ses dirigeants ayant été conduits « de force » au commissariat du Bardo et placés en garde à vue sans que leurs avocats ne soient autorisés à assister lors des interrogatoires.

Selon le parti, l’arrestation a été été effectuée par « l’autorité policière répressive » sur ordre du parquet et « en violation totale des procédures légales », comme en témoigne l’interdiction de la présence des avocats et des médecins.

L’avocat des trois dirigeants du Ppdu, Yassine Azaza a indiqué, pour sa part, qu’une poursuite sera engagée contre le commissaire de police du Bardo de permanence pour « violation des procédures légales en matière d’arrestation ».

De son côté, le secrétaire général du Ppdu, Zied Lakhdar a déclaré à l’agence TAP, que le rassemblement organisé à l’appel du parti a pour objectif de soutenir ses dirigeants après leur arrestation abusive et leur interdiction de contacter des avocats et pour dénoncer ces pratiques et réclamer leur libération.

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