Élimination d’un couple terroriste à Kasserine : Sommes-nous face à une «communauté» terroriste retranchée sur les hauteurs ?  

Les faits sont aujourd’hui graves puisqu’il s’agit, paraît-il, d’une «communauté terroriste» vivant sur les hauteurs et bénéficiant de la protection de quelques habitants, selon une source sécuritaire, d’où la capacité de quelques éléments à se déplacer des hauteurs vers des lieux d’habitation.

En dépit des mesures militaires et sécuritaires prises par les unités de lutte antiterroriste, la  zone militaire fermée aux alentours des monts Selloum et Mghilla à Kasserine est devenue  vraisemblablement un haut lieu de la lutte contre les groupes terroristes. Les opérations  enregistrées récemment confirment que ces groupes ont élu domicile dans cette région pour des raisons bien connues par les services spécialisés dont la position géographique du gouvernorat de Kasserine qui se situe à l’Ouest de la Tunisie à quelques kilomètres de la côte Est de l’Algérie et où se sont réfugiés depuis des années les groupes terroristes algériens. En 2013, l’Algérie avait, rappelons-le, déployé environ 3.000 soldats à la frontière tuniso-algérienne pour contrer les menaces terroristes en provenance de la Tunisie et de la Libye. Mais il faut signaler que c’est la première fois que la lutte prend une nouvelle tournure avec l’élimination d’une terroriste de nationalité étrangère.

La terroriste a évité l’arrestation par peur de passer aux aveux

Les réussites sécuritaires et militaires enregistrées aussi bien en Tunisie qu’en Algérie n’ont pu  mettre un terme aux activités terroristes, notamment dans les régions montagneuses. Trois faits sont venus le confirmer. Primo, un plan d’attaque terroriste a été déjoué en mai 2020 par les  unités militaires  dans les montagnes de Kasserine, suite à la découverte d’un arsenal de guerre (une bonbonne de gaz, des batteries, des fils électriques, des morceaux de fer et 20 kg d’ammonitrate, accessoires pour la fabrication de mines et d’engins explosifs). Secundo, un berger (âgé de 23 ans) a été retrouvé égorgé le 20 décembre 2020 dans une montagne relevant d’une zone militaire fermée à Hassi Ferid (Kasserine) par des terroristes retranchés sur les hauteurs. Tertio, quatre soldats sont tombés en martyrs suite à l’explosion d’une mine au moment du passage d’un véhicule militaire au mont Mghila  au début du mois de février dernier.

La récente opération antiterroriste d’anticipation minutieusement  préparée par les services de lutte est venue confirmer la bonne santé de nos services et leur aptitude à faire face à toute menace terroriste. Mais pourvu que les «énergumènes notoires» ne se mettent plus à colporter leurs idées absurdes autour de cette opération et n’impliquent pas les services étrangers dans cette opération. Les faits aujourd’hui sont encore plus graves puisqu’il s’agit, paraît-il, d’une «communauté terroriste» vivant sur les hauteurs et bénéficiant de la protection de quelques habitants, selon une source sécuritaire, d’où la capacité de quelques éléments à se déplacer des hauteurs vers des lieux d’habitation.

Il s’agit cette fois de l’élimination d’un couple terroriste au mont Selloum à proximité de la zone militaire fermée par l’unité spécialisée de lutte antiterroriste relevant de la Garde nationale (Usgn).  La femme est de nationalité étrangère (asiatique). Elle s’est fait exploser au moment où les agents ont tiré sur son compagnon, provoquant du coup la mort du bébé qu’elle portait dans ses bras et la blessure d’une fillette de trois ans, selon un communiqué du ministère de l’Intérieur. Assurément, elle avait peur d’être  capturée vivante, évitant ainsi d’être soumise à un interrogatoire susceptible de lever le secret sur le positionnement et les vils projets des groupes terroristes retranchés sur les hauteurs et surtout de livrer des renseignements sur les cellules de soutien et les cellules dormantes. Ce couple a  rejoint les  groupes terroristes retranchés au mont Selloum. Selon le ministère de l’Intérieur, la deuxième fille de trois ans est en vie. Elle a été admise à l’hôpital régional de Kasserine. Indubitablement, ces fous qui n’ont rien à voir avec la religion mais sont soutenus par des extrémistes circulant en toute liberté dans le pays  ne reculent devant rien pour  finir au Paradis, quitte à provoquer  la mort de leur propre enfant!

Un autre terroriste éliminé le même jour

Le ministère de l’Intérieur a ajouté  qu’une deuxième opération a eu lieu ce jeudi 1er avril en coordination avec le ministère de la Défense au mont Mghilla situé entre le gouvernorat de Kasserine et celui de Sidi Bouzid. Un terroriste a été abattu au bout de cette opération d’anticipation et une arme de type Steyr a été saisie. Il s’agit du dénommé Hamdi Dhouib, un élément terroriste bien connu des services sécuritaires depuis 2014 et ayant prêté allégeance à l’organisation terroriste Jund-El-Khilafa, branche armée de Daech, nous confirme une source sécuritaire.  Il est par ailleurs  impliqué dans plusieurs opérations terroristes.

Avec l’élimination de cette femme terroriste étrangère, la première en son genre en Tunisie, nos unités ont prouvé qu’elles sont dans l’anticipation et sont bien préparées à contrer les menaces terroristes, mais la guerre continue toujours. Ce jeudi 1er février, elle a peut-être pris une nouvelle tournure, ce qui nécessite encore plus de vigilance  en dépit de l’instabilité politique qui profite aux groupes terroristes.

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