Gestion durable et inclusive de l’eau en Tunisie: Quel rôle pour les acteurs publics et privés ?

Le secteur public doit continuer à assurer le rôle d’acteur principal dans la gestion des ressources en eau.


L’ambassade du Portugal en Tunisie et la représentation de la Banque européenne d’investissement en Tunisie ont organisé un webinaire «Green Talk» sur le rôle des secteurs public et privé dans la gestion durable et l’implication des ressources en eau en Tunisie. L’objectif de ce webinaire est de présenter une stratégie publique, ainsi que l’impact des projets de partenariat public-privé dans la gestion durable de l’eau. La rencontre a permis également de présenter des solutions technologiques et innovantes pour la protection des ressources en eau. Dans ce contexte, M. Mosbah Helali, président directeur général de la (Sonede), a révélé que les ressources en eau de la Tunisie sont limitées et caractérisées par une disparité dans le temps et dans l’espace. «Le rôle primordial de la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux (Sonede) est de fournir de l’eau potable. Nos activités sont multiples, dont la production de l’eau, le traitement et l’adduction. La Sonede a mis en place un plan national de dessalement dans le Sud tunisien et nous avons intégré une transformation digitale pour refonte des grands systèmes d’informations».

Notre interlocuteur a suggéré des solutions pour résoudre le problème du manque de ressources en eau. Il faut rationaliser l’usage de l’eau par une politique tarifaire (révision annuelle et indexation des prix) avec un système d’information inclusif. Il est nécessaire également de continuer à assurer le rôle historique d’acteur principal dans le secteur de l’eau potable. Ainsi que de poursuivre l’effort d’investissement pour pérenniser les services de l’eau potable. Il est obligatoire de renforcer la gestion durable et inclusive des ressources en eau à travers le transfert inter-régions et le plan national de dessalement.

Stratégie publique

De son côté, Akissa Bahri, ex-ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, a expliqué que si l’Etat conserve le rôle central de stratège et de législateur, la politique publique de l’avenir est nécessairement inclusive, innovante et transformationnelle, d’où le ciblage d’une gouvernance qui favorise les réformes, l’innovation par les nouvelles technologies et de nouveaux modèles commerciaux.

Les défis du présent sont l’opportunité d’une économie plus verte et plus durable. L’eau est consubstantielle à la réalisation des objectifs de bien-être, de résilience, de santé et de croissance inclusive.

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