Point de vue: Le monopole de la FTF !

Point de vue

La FTF est l’organe-clef du football tunisien, c’est elle qui se trouve en haut de la pyramide de la hiérarchie. C’est un secret de polichinelle, ce sont les dispositions de la Fifa et de tout pays adhérent de la Fifa. Mais comparée à d’autres fédérations dans le monde, la FTF a pratiquement le monopole de la gestion du football tunisien, sur délégation unanime des clubs affiliés. En effet, la FTF gère et fait tout : gestion opérationnelle du championnat entre calendrier, désignation, arbitrage, droits TV, gestion de l’image, sélections… Bref, le bureau fédéral s’accapare, avec beaucoup d’obstination même, tout ce qui tourne autour du football. Et même le football amateur où les ligues régionales n’ont pas un champ considérable de manœuvre. C’est-à-dire que le bureau fédéral et l’administration de la FTF fixent, par exemple, les dates et la désignation des matches au play-off des divisions inférieures. Jusqu’où la FTF va-t-elle aller? Il faut avouer, par la même occasion, que la Ligue de football professionnel (qui doit gérer, comme dans les autres pays, le calendrier de la L1 et la L2) est une structure «insignifiante» et honorifique. Finalement, à quoi sert cette Lnfp si elle ne dispose d’aucun pouvoir réel sur les clubs et sur les détails des championnats ? Pourquoi cette insistance de la FTF, et de son président surtout, à vouloir tout faire et à s’immiscer dans les affaires du football tunisien ? Trois raisons, à notre avis : l’envie du pouvoir, la position forte auprès des clubs, notamment le pouvoir financier (la FTF a une manne financière provenant de la dotation du Mondial et des contrats de sponsoring) et, bien sûr, la «soumission» des clubs tunisiens qui ont délégué à la FTF le soin de tout gérer. Avec les moyens qu’il a, le bureau fédéral pouvait s’intéresser plus aux projets d’investissement en infrastructure, en cadres et officiels, au développement de l’image et des activités commerciales, et, bien sûr, à la formation des jeunes, sans oublier le chantier des sélections. Hélas, de l’énergie et des efforts sont perdus dans des détails inutiles et dans des conflits «harassants».

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