Perspectives | Aiguiser l’outil de la performance

L’entreprise tunisienne est appelée à aiguiser son outil de travail pour pouvoir relever les défis qui pointent à l’horizon. L’un de ces défis concerne l’industrie intelligente à laquelle il faut donner l’attention nécessaire, notamment au niveau des entreprises de petite et de moyenne taille qui restent encore peu impliquées dans les nouvelles technologies digitales, l’innovation et la créativité. Or, la pérennité de l’entreprise ne peut être assurée que par un investissement colossal dans les domaines de l’innovation pour offrir aux consommateurs aussi bien locaux qu’étrangers des produits d’une valeur ajoutée élevée, capables de concurrencer les autres produits provenant des différents pays y compris de la Chine et de Hong Kong.  L’heure est venue pour engager la réflexion au niveau des experts et des analystes économiques en vue de préparer la Tunisie à un nouveau rôle dans le secteur de l’industrie et des services. L’école tunisienne a mis sur le marché du travail, depuis des années déjà, des experts bien formés, capables d’apporter le plus à l’entreprise tunisienne opérant dans n’importe quel secteur. Il se trouve que ces compétences ne sont pas malheureusement recrutées massivement dans nos entreprises dont une grande partie se caractérise par un faible taux d’encadrement.

Ces sociétés boiteuses ne peuvent pas suivre l’évolution technologique et entrer de plain-pied dans le monde de l’innovation et du développement. L’industrie intelligente doit être un objectif et une fin pour chaque entreprise qui souhaite s’adapter à son époque et s’imposer dans un marché concurrentiel où la place n’est occupée que par les grandes entreprises qui ont su affiner leurs produits en lui conférant une valeur ajoutée élevée.

A noter que les compétences tunisiennes ont su s’imposer dans les grandes firmes internationales et ont apporté leur grain de sel dans une communauté très sélective. En Tunisie, les chercheurs se plaignent souvent de leurs conditions de travail et de leurs rémunérations qui ne peuvent être comparées à celles  servies dans les pays européens. C’est pour cela d’ailleurs que nombre de compétences, y compris les médecins, les chercheurs et les professeurs, ont choisi d’émigrer vers des pays plus généreux. La situation doit, aujourd’hui, changer et on doit moderniser notre tissu industriel pour le hisser à un niveau supérieur.

C’est que certaines entreprises travaillent encore de façon archaïque qui nous rappelle les années soixante-dix quand la Tunisie se contentait de vendre une grande partie de ses produits pour le marché local seulement. Une grande réforme doit être engagée dans les meilleurs délais pour remettre en question notre tissu industriel et impliquer les entreprises anciennes et nouvelles dans un nouveau programme de modernisation crédible et efficient.

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