Vacanciers et Covid-19: Un été  sans joie de vivre!

En raison du risque d’une 4e vague, les Tunisiens risquent de ne pas profiter de l’été. Etudiants, enfants et familles vont devoir adapter leur programme d’été à la situation sanitaire. Voici quelques témoignages qui nous donnent un petit aperçu sur leur planning pour la saison estivale.


Depuis plus d’un an, covid oblige, le mode de vie des citoyens et les relations humaines, à travers le monde, ont changé du tout au tout. Plusieurs secteurs, à l’instar des cafés et des hôtels, ont été lourdement touchés et des milliers de personnes se sont retrouvées au chômage du jour au lendemain. Ce changement brusque a impacté non seulement  la vie  professionnelle, mais aussi personnelle de nombreux jeunes dont  Nour, 25 ans, qui travaille dans un atelier de pâtisserie traditionnelle et qui nous explique que cette crise a perturbé son travail puisque elle a été contrainte de raccourcir ses journées de travail et de rentrer plus tôt que d’habitude à cause du couvre-feu. «Je ne vais pas m’offrir des vacances d’été, pour plusieurs raisons. Non seulement je n’ai plus les moyens de passer des vacances dans un lieu de villégiature puisque mon budget ne me le permet pas, mais je prévois, par ailleurs, d’économiser de l’argent pour les préparatifs de mon mariage…»,  confie-t-elle.

Ceux et celles qui sont dans la même situation que Nour, notamment les étudiants,  ne pourront pas profiter pleinement  de leurs vacances estivales puisque l’année universitaire va se prolonger dans certains établissements universitaires jusqu’au mois de juillet.

Du coup, plusieurs d’entre eux vont rater l’occasion de travailler pendant les vacances pour se faire un peu d’argent de poche. C’est le cas de Houcem qui poursuit ses études à la faculté des Sciences humaines et Sociales de Tunis. Il  est obligé de passer tout l’été pour réviser les examens de la session de contrôle. «Je ne vais pas profiter des vacances d’été cette année. Vu la situation sanitaire de notre pays, j’ai adopté depuis des mois un nouveau mode de vie. J’ai limité mes sorties au strict minimum tout en veillant, dans la mesure du possible,  à la  distanciation sociale et à prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de contracter le virus. A tout cela s’ajoute le fait que la session de contrôle a été reportée à mi-juillet, ce qui va me priver du  job  d’été qui m’aide à affronter les dépenses de la rentrée universitaire»,  explique Houcem.

De nombreux parents craignent aujourd’hui l’arrivée d’une nouvelle vague plus dévastatrice que celles qui ont précédé. Ils ne veulent pas que leurs enfants exposent  les grands-parents au risque de contamination, à l’instar de Latifa, qui a l’habitude d’envoyer, pendant les vacances d’été, ses enfants chez leur grand-mère dans la banlieue nord. Mais cette année, ce ne sera pas le cas. «Je vais essayer de garder mes enfants chez moi en leur proposant des activités ludiques et éducatives. Je ne veux pas prendre de risques inutiles». 

Chacun essaie de profiter des vacances d’été comme il le peut, en fonction de son budget, et de la situation sanitaire actuelle, même si ces dernières ont perdu de leur pep’s depuis l’apparition du covid-19.

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