PLUS de 2 millions de doses de vaccin ont débarqué sous forme de dons. Bonne nouvelle d’autant qu’on a trop piétiné pour vacciner la population malgré les vagues de Covid qui se succèdent. Le problème n’est pas la vaccination elle-même, mais le rythme (trop lent, faute de planifi cation et de réactivité et non faute de fonds) et surtout cette logistique et cette distribution des vaccins.
On ne comprend pas pourquoi on a privilégié une campagne sélective, voire exclusive, et non intensive. On a décidé que la vaccination se déroule dans des centres bien précis où un grand nombre de personnes se réunissent pour créer des zones de contagion dans plusieurs cas. Et en dépit de l’ouverture d’autres centres, le nombre et le rythme restent très faibles pour une population limitée en nombre. Il ne suffi t pas d’avoir des vaccins, il faut savoir en bénéfi cier. Et avec cette logistique mal ordonnancée (rendez-vous mal conçus) et cet attentisme frustrant (on fait attendre les gens mais à la fi n on ne les vaccine pas !), il est urgent de changer de stratégie de distribution des vaccins. A cet égard, on a pu noter l’effi cacité et l’application minutieuse de l’armée nationale qui, en quelques jours, a atteint des endroits lointains et touché des milliers de personnes. Il faudra impliquer davantage la direction générale de la santé militaire qui a été d’une grande effi cacité. Il faudra aussi penser aux centres de santé de base, aux pharmacies (même à prix étudiés, on peut gagner en délais et en taux de couverture), bref à tous les moyens concrétisant une approche de proximité. Pour créer une immunité collective, il faut vacciner le maximum de personnes dans un délai restreint. Et pour cela, il est impératif d’aller vers les gens dans toutes les régions et d’éviter l’encombrement et les retards. On y va, malheureusement, avec beaucoup de retard et d’hésitation.
Ce qui n’aide pas à casser l’élan de la contagion. Or plus ces quantités de doses seront vite liquidées, plus on gagnera en effi cacité face au Covid.
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