Cette maladie est provoquée par un virus : le parvovirus canin : assez fréquent et extrêmement résistant dans le milieu extérieur : il peut persister dans l’environnement pendant de longues périodes : des mois, voire des années.
Cette maladie touche fréquemment les chiots en élevage, notamment lors de la période critique, au cours de laquelle le chiot n’est plus protégé par les anticorps transmis par sa mère, c’est-à-dire à l’âge de 2 mois.
Les principales sources d’infection sont les excréments des chiens infectés.
Le parvovirus peut persister très longtemps dans l’environnement jusqu’à 6 mois, voire des années, à la surface des murs et des sols et dans la terre.
Il peut être transporté sur les vêtements, les semelles des chaussures ou le pelage des animaux avant d’être à l’origine de nouvelles contaminations.
L’expression clinique est grandement modulée par l’âge, la race et les circonstances épidémiologiques : transport, rassemblement des chiens.
L’incubation est généralement de 3 à 4 jours et la forme classique est une gastroentérite sévère, dont les signes classiques sont : la fatigue, le refus de boire et de s’alimenter, des vomissements ainsi qu’une diarrhée intense, hémorragique et nauséabonde associés à une douleur abdominale. D’où le chien est très abattu.
Une déshydratation grave s’installe rapidement, ainsi qu’une déficience du système immunitaire conduisant à la mort.
Chez certains chiots, une atteinte du cœur peut provoquer une mort subite.
Le virus en Tunisie a muté ces dernières années et le vaccin est fabriqué par des laboratoires européens. La conséquence est la suivante : même les chiots vaccinés par le vaccin de type pv1 peuvent être contaminés par le virus, mais les symptômes seront moins graves et avec une prise en charge chez le vétérinaire par des perfusions et des traitements symptomatiques, le chiot peut s’en sortir.
Pour les chiots âgés de 4 mois jusqu’à une année et ayant tous leurs rappels de primovaccination, même s’ils sont contaminés, le pronostic est moins sombre et la guérison est possible.
Le pronostic est sombre quand l’animal n’est pas vacciné et le milieu est contaminé par conséquent ; l’évolution la plus probable est la mort entre 2 et 5 jours, mais une guérison est fréquente pour les animaux qui passent le cap du 5e jour.
Le traitement de la parvovirose n’est que symptomatique pour éviter la déshydratation et les symptômes digestifs.
Donc pour cette maladie, la prophylaxie reste primordiale et elle comporte deux types : sanitaire et médical.
Pour ce qui est de la prophylaxie sanitaire, il s’agit de la désinfection des locaux à l’aide de l’eau de javel à la dilution de 30 ml de javel pour 1 l d’eau.
Quant à la prophylaxie médicale, c’est-à-dire la vaccination, pour un animal isolé, la vaccination doit se faire chez un vétérinaire ; il s’agit d’une primo vaccination par le «Primo dog» à un mois d’âge et un deuxième vaccin combiné contre la parvovirose et les autres maladies infectieuses. Et à l’âge de trois mois, le vétérinaire effectue le troisième rappel de primovaccination ainsi que le vaccin contre la rage. Après, il y aura des rappels annuels.
Pour les chiots d’élevage, le plan de prophylaxie médicale doit être adapté à la situation épidémiologique. On peut être conduit dans les effectifs infectés à vacciner dès la 6e semaine d’âge et répéter les injections tous les 10 jours jusqu’à la 12e semaine pour renforcer l’immunité des chiots.
Il est préférable de vacciner les mères gestantes avant deux semaines de la mise bas contre les autres maladies infectieuses existantes en Tunisie : la parvovirose, l’hépatite de Rubarth et la leptospirose pour renforcer l’immunité des chiots.