Accueil Sport L’équipe nationale se déplace à Bamako (Mali-Tunisie — Vendredi, à 18h00): D’autres solutions, la même envie !

L’équipe nationale se déplace à Bamako (Mali-Tunisie — Vendredi, à 18h00): D’autres solutions, la même envie !

En l’absence de Bronn et Khazri, Kadri doit trouver un attaquant aussi «déterminant». En défense, il devrait opter pour une défense à 4. Ce ne sera pas si simple, pourvu que les joueurs tiennent le coup.

Heureusement pour Jalel Kadri et ses adjoints que la blessure d’Elyès Skhiri n’est pas si grave que cela. D’après le diagnostic et les dires du joueur lui-même, cela devrait aller pour ce match aller à Bamako. C’est une bonne et rassurante nouvelle pour Jalel Kadri qui sait bien ce que représente Elyès Skhiri dans l’équilibre de l’entrejeu tunisien, étant donné que c’est le «barycentre» de toute l’équipe. Face à un Mali qui a de bons et intenables milieux-relanceurs, à l’image de Haydara et Dieng, la présence d’un joueur du calibre de Skhiri va faire du bien. Néanmoins, Kadri fait le déplacement à Bamako sans deux joueurs-clés : Khazri et Bronn, qui vont sauter la double confrontation devant le Mali. Et cela n’est  pas une mince affaire, vu le rôle que jouent ces deux joueurs titulaires indiscutables.

Commençons par Khazri, qui sait marquer et emmener l’attaque tunisienne, même quand il est utilisé en tant qu’attaquant de pointe. Son absence se fera sentir, sans doute, et l’on devra revoir Jaziri ou peut-être Khenissi pour emmener une attaque tunisienne, appelée à marquer au moins un but avant le match retour. Quant à Bronn, il a l’avantage de l’expérience et de la longévité en sélection. Il s’absente de ce duel si important, cela s’est confirmé. Résultat, le duo Ifa-Talbi, qui a pu émerger en Coupe arabe après la blessure de Meriah et l’indisponibilité de Bronn, s’installe, c’est ce duo qui a volé la vedette, en constituant une paire intraitable et ambitieuse qui a émerveillé tout le monde en Coupe arabe et à la CAN. L’absence de Bronn va pousser Kadri à gérer un dilemme tactique : ou une défense à trois, en donnant une chance à Haddadi, ou bien une défense à 4 et, bien sûr, un axe défensif composé de Ifa et Talbi pour contenir les ardeurs du Mali. C’est à Kadri et son staff d’y voir plus clair et sur le champ.

Quel que soit le plan du jeu à adopter, quels que soient les hommes à conduire ce vendredi, le plus important sera de bien gérer tactiquement et mentalement les premières 90’. Cela rappelle le match du Nigeria où Kadri a dirigé, avec une bonne lecture et un bon œil, ce match. Ce duel aura un enjeu particulier pour Kadri. Il sait bien qu’il joue sa place (déjà) en sélection. Du jour au lendemain, il passe du rang du second adjoint à celui du sélectionneur national. Et comme en football, ce sont les résultats qui comptent avant tout, Kadri veut aller au Mondial et réussir à surmonter, en cinq jours, le cap du Mali. Ce sera quelque chose de très valorisant pour lui.

Et les joueurs aussi !

Ce match aller ne va pas être un simple duel tactique entre deux sélectionneurs, mais aussi un duel de joueurs.

Ce sont eux les vrais acteurs sur le terrain. Et après avoir raté la CAN, la qualification au Mondial sera une belle consolation pour se relancer. Le groupe se connaît très bien, il n’y a pas d’énormes nouveautés. Le retour de Sassi, Khenissi et Hassan n’est pas une nouveauté, même si pour Khenissi, c’est un retour après une longue absence.Au-delà des paradigmes tactiques, au-delà des détails qui peuvent favoriser ou non notre sélection, ce sont les qualités des joueurs et leur sobriété qui vont être précieuses pour ramener un résultat positif de Bamako.

En 5 jours, ces joueurs jouent aussi leur destin et même leurs carrières. Rater un mondial quand on a plus de 30 ans, cela veut dire faire ses adieux à la sélection. Et on sait tous qu’on a des joueurs imprévisibles qui peuvent offrir aussi bien un grand spectacle comme une piètre sortie. Maâloul, Drager, Talbi, Ifa, Skhiri, Aidouni, Ben Slimène, M’sakni, Mejbri, Jaziri et Sliti forment une équipe de «collectif» qui peut contrecarrer n’importe quel adversaire. Face à ce Mali, à la CAN, nous avons raté une première mi-temps, avant d’encaisser un but et de céder au jeu trébuchant (sans oublier l’épisode malheureux Sikazwe). On n’était pas bien sur les jambes, mais on pouvait rentrer. Le Mali a de très bonnes individualités et le match de vendredi est comme si aller au charbon. Nos joueurs doivent donc tenir bon, créer et oublier qu’il y aura une manche retour à Radès. Leur intelligence tactique, leurs qualités qu’on connaît, c’est à Bamako qu’ils devront  les mettre en œuvre. Les meilleurs plans de jeu, les meilleures consignes tactiques ne valent rien devant l’état de forme et l’attitude des joueurs sur le terrain. A deux jours du match de Bamako, ce sera bien de faire confiance à ces internationaux qui vont prendre leur courage à deux mains.

Charger plus d'articles
Charger plus par Raouf Seddik
Charger plus dans Sport

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *