«Le plus lourd fardeau est d’exister sans vivre », a dit un jour Victor Hugo. En Tunisie, comme dans d’autres coins de la planète, les deux dernières années ont été un vaste engloutissement de bien de vies humaines. On a existé sans vivre. Sauf que l’adage «Après la pluie le beau temps » a bel et bien sa raison d’être aujourd’hui. Cette année, les Tunisiens renoueront comme il se doit avec la musique, le cinéma, le théâtre, la danse, la chorégraphie et bien d’autres expressions artistiques. La 56e édition du Festival international de Carthage, un des plus vieux et prestigieux festivals du monde arabe, aura lieu du 14 juillet courant au 20 août prochain, selon le ministère de la Culture.
La nouvelle édition est dirigée par le maeastro Kamel Ferjani qui est musicien, compositeur et chef d’orchestre. Son parcours artistique a commencé en 1984 durant lequel il a donné des centaines de représentations en tant que soliste en Tunisie et à l’étranger. Il est, également, le fondateur de l’Orchestre de musique méditerranéenne et le Takht musical de Tunisie. Le maestro Kamel Ferjani a produit de nombreuses compositions, comme le concert «Rhythms» avec l’Orchestre néerlandais «Metropole Orkest», «Arab Composers» avec l’ensemble grec «Thessaloniki State Symphony Orchestra» et «Al-Rabiah» en collaboration avec l’orchestre allemand «Deutschen Akademischen Philharmonie Hambourg».
Au menu de ladite édition, figure, entre autres, la comédie musicale « Ochek Eddenya », inspirée de la série télévisée à succès « Nouba» de Abdelhamid Bouchnaq. Ce spectacle fera l’ouverture du Festival international de Carthage.
Seront également présents le groupe rock libanais Adounis,, la chanteuse sud-africaine Nomcebo Zicod, signataire de la composition à succès « Jerusalema » et le collectif suisse Kadebostany et sa musique innovante.
Les plus grands magiciens du monde et les arts de la scène seront aussi au rendez-vous.
Espérons, au demeurant, qu’il n’y aura pas de chrysanthèmes à pousser dans les écritoires des journalistes. Car la scène culturelle tunisienne a beaucoup plus besoin de vrais critiques que de chroniqueurs qui ne sont en réalité que les tam-tam d’un monde déréglé chez nous.
L’année dernière, le Festival international de Carthage 2021 et le Festival international de Hammamet n’ont pas eu lieu à cause de la crise du coronavirus