Dar Bou Derbala, Palais Kheïreddine, club Tahar- Haddad, Centre culturel Bir Lahjar et Souk El Attarine, entre autres, des lieux sublimes, autant en emporte le temps…
Il n’y a pas longtemps, ces lieux mythiques faisaient de la vieille ville la Mecque des arts.
Le temps d’un évènement culturel ou d’un autre dans l’un des quatre coins de la Médina, brochures et affiches ornaient les boulevards et quartiers environnants. La ville accueillait, à bras ouverts, artistes et intellectuels, pour le plus grand bonheur des festivaliers et férus des arts. Des publics impatients de se perdre dans les coins et recoins de la Médina… et même au-delà !Il n’y a pas longtemps, diverses manifestations culturelles initiaient festivaliers et adeptes à l’histoire de la Médina de Tunis. L’on tendait à nourrir une solidarité citoyenne entre habitants de Tunis, visiteurs issus des régions de l’intérieur ou festivaliers étrangers, venus de par le monde, pour la plupart, de passage à Tunis ou résidents.
A quand un centre de vie?
Munis de leur carte de la Médina (en papier ou sur smartphones), les participants optaient pour des circuits ou un circuit composé de points de chute numérotés dans des endroits historiques de la Médina: certaines adresses sont insolites et méconnues, bien qu’elles soient à vocation artistique.
A quand un centre de vie? A quand un espace où la culture prime sur le reste? A quand une Médina digne de son nom et des réalisations des aïeuls?
Dans un contexte général sombre, triste, déprimant, Tunis et sa Médina, qui n’ont jamais été autant insalubres et invivables, ont, aujourd’hui et plus que jamais, besoin de « vrais Tunisiens », de « vrais responsables», pour rompre avec la paresse, l’immobilisme, l’inertie et l’incompétence.
Non au silence des palais…
Faire connaître la Médina et les trésors qu’elle renferme passe par une réflexion globale autour des enjeux publics en Tunisie, de la démocratie naissante, tout en initiant à un rapport au corps-citoyen, à la solidarité citoyenne.
Expositions, concerts, vidéos, films, pièces de théâtre, ateliers et débats doivent meubler cet espace mythique qu’est la vieille ville de Tunis pour accueillir, comme il se doit, ces Tunisiens qui ont souvent besoin de pérégrinations dans les coins et recoins de la Médina… et même au-delà !