Accueil A la une Le Front de salut national dans l’œil du cyclone: Les symboles de l’échec ?

Le Front de salut national dans l’œil du cyclone: Les symboles de l’échec ?

«Le Front de salut national n’est en réalité qu’une allégorie d’Ennahdha», souligne le S.G. du Parti des travailleurs, Hamma Hammami
• Durant la décennie 2011-2021, Ennahdha et ses actuels alliés n’ont fait qu’accumuler les échecs et les mauvais choix
• Les partis Ettakatol, Attayar, Al Joumhouri, Al Qotb et le Parti des travailleurs n’ont jamais accepté de participer à la marche du 10 décembre organisée par le Front de salut national


Hamma Hammami, secrétaire général du Parti des travailleurs et ancien porte-parole officiel du Front populaire à l’époque où neuf formations de gauche étaient coalisées au sein du Front populaire et étaient représentées par quinze députés au sein de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) durant la législature 2014-2019, ne désarme pas et poursuit sa cabale ou sa guerre contre Ennahdha même si le Président Kaïs Saïed a réussi à lui couper les ailes, à l’évincer du pouvoir, à savoir le parlement et le gouvernement, et à en faire un parti politique comme les autres, un parti d’opposition qui se contente, désormais, de réagir à ce qui se passe sur la scène politique nationale et non à agir comme  à l’époque où les Tunisiens attendaient parfois — le souffle coupé — les conclusions ou les décisions qu’allaient prendre et annoncer les participants aux réunions du Conseil de la Choura du parti de Montplaisir, réunions qui étaient devenues durant la décennie 2011-2021 des événements nationaux comme à l’époque de Zine El Abidine Ben Ali quand les réunions du comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) étaient vécues par l’ensemble de la famille politique tunisienne, y compris les partis de l’opposition officielle, tolérée ou s’activant dans la clandestinité, comme un événement à caractère national dont les résultats annonçaient la stratégie officielle à suivre et les tactiques que les opposants devaient mettre en œuvre.

Aujourd’hui et depuis le déclenchement de la dynamique du 25 juillet, Ennahdha s’est trouvé dans l’obligation de changer de tactique, d’avancer des noms parmi ses responsables qui faisaient partie du deuxième, voire du troisième rang, au sein du parti et de conclure une coalition ou une alliance (qu’on ne sait pas permanente ou de circonstance) avec des partis et surtout avec des personnalités considérés jusqu’à une époque récente comme ses pires ennemis.

Plus encore, Ennahdha et ce qui reste encore de ses responsables ayant marqué de leur échec annoncé, de leur incompétence qualifié et de leur opportunisme illimité la décennie précédente dite «la décennie noire», aurait même décidé de changer d’appellation (même si la parti et son siège sont toujours installés à Montplaisir mais avec une affluence de militants et de demandeurs de services très réduite) pour se cacher au sein du Front de salut national «qui n’est autre qu’Ennahdha», comme le souligne Hamma Hammami, et sous la gestion d’un président appelé coordinateur général qui n’est autre que Me Néjib Chebbi, l’ancien  fondateur et président du Parti démocratique progressiste et aussi ex-président d’Al Joumhouri, aujourd’hui présidé par son frère Issam Chebbi, mais surtout réputé pour être l’un des opposants indéfectibles, sinon l’opposant n°1 au parti Ennahdha, notamment à l’époque de la Troïka et de l’élaboration au sein de l’Assemblée nationale constituante (ANC) de la Constitution du 27 janvier 2014, de nos jours annulée et remplacée par la Constitution dite la Constitution du 25 juillet, conformément à ce que le Président Kaïs Saïed l’a décrété officiellement, alors que de tout temps, les constitutions sont datées du jour où elles sont promulguées et publiées au Journal officiel (le 18 août 2022 pour la Constitution actuellement en vigueur) et non du jour où elles ont été adoptées par les électeurs (le 25 juillet 2022, jour du référendum populaire ayant été couronné par l’adoption de la Constitution actuelle).

Et Hamma Hammami comme beaucoup de Tunisiens, y compris une grande partie de ceux qui ne cachent pas leur opposition  aux choix de Kaïs Saïed et à sa gestion de la dynamique du 25 juillet et même s’ils font part publiquement et répètent qu’ils soutiennent la mise à l’écart de ceux qui ont façonné la décennie qu’ils qualifient de noire, de profiter de toutes les opportunités médiatiques qui lui sont offertes pour dire aux Tunisiens : «Ne vous faites pas d’illusions,   le Front de salut national n’est qu’une nouvelle configuration d’Ennahdha».

Non aux mensonges d’Ennahdha

Dans une déclaration à radio Mosaïque, Hamma Hammami a démenti catégoriquement l’information répandue par le Front de salut national indiquant que les cinq partis (Ettakatol, El Joumhouri, Al Qotb, le Parti des travailleurs et Attayar) ont accepté de participer à la marche du 10 décembre 2022 puis se  sont dérobés à la dernière minute.

Le secrétaire général du Parti des travailleurs n’a pas manqué l’occasion de qualifier les responsables du Front de salut national de visages qui symbolisent l’échec et qui ne peuvent conduire la Tunisie qu’à un nouveau cycle d’échecs, d’où la nécessité pour les Tunisiens de prendre conscience du piège que leur tendent «ces politicards de tous les dangers».

En parallèle, il débite, comme à son habitude, les solutions qu’il estime les plus indiquées pour sauver la Tunisie et les Tunisiens, oubliant que ces mêmes solutions ont été mises en œuvre dans d’autres pays et se sont soldées par un échec qu’on peut qualifier aussi «d’échec historique».

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