Alors que ce spectacle est réservé aux jours précédant l’Aïd el Idha, il est devenu monnaie courante tout au long de l’année.
La scène se passe de commentaire et se produit couramment en plein jour en ville. Celle de l’envahissement par des troupeaux de moutons des rues et trottoirs de la capitale. Certes, le phénomène n’est pas nouveau, celui qui a trait aux troupeaux de moutons qui se déplacent paisiblement en ville, sources de tous les dangers. Faut-il attendre qu’une catastrophe survienne pour remédier à la situation ? A l’approche du jour du sacrifice des moutons, l’Aïd el Idha, certains bergers ne trouvent apparemment que ce moyen de les transporter, en les déplaçant sur leurs quatre pattes. C’est plus économique mais ce n’est pas un bienfait pour l’environnement. Que va-t-on faire de leurs déchets et de leurs «restes», une fois qu’ils seront retournés à la campagne ? On les voit dans des quartiers comme le Lac, Menzah 8, l’Aouina et tant d’autres dans l’indifférence générale et en toute impunité.
Un spectacle désolant qui surprend désagréablement certains automobilistes qui voient leur voie confisquée par ces petites bêtes durant un long instant. Mais jusqu’où le sentiment d’impunité va-t-il avoir libre cours auprès des citoyens, si bien que les uns empiètent sur les droits des autres ? Une absence de réaction des municipalités qui intrigue.
D’un autre côté, à leur décharge, le phénomène de vol de bétail ne facilite pas le travail des bergers qui sont obligés de trouver des parades en transportant leur bétail d’une manière inappropriée pour les citadins. Une multitude de problèmes qui offrent aux badauds un piètre spectacle.
Est-ce la période de transhumance pour voir ces moutons mâles et brebis envahir les artères de la ville ? Un berger qui admire son troupeau de brebis, broutant l’herbe d’un terrain vague mais fleuri à l’Aouina, informe qu’elles ne sont tout bonnement pas à vendre.
Montygo
30 mars 2023 à 14:03
Vous voulez dissuader les « bergers volants » et leurs innombrables troupeaux ?
Vous en choisissez un qui est connu pour exagérer en amenant systématiquement ses moutons en pleine ville et de façon récurrente et vous lui confisquez tout bonnement tout son troupeau d’ovins que vous envoyez directement à l’abattoir municipal le plus proche.
La viande sera distribuée bien entendu, avec émission spéciale de télévision à l’appui aux grandes heures d’écoute, gratuitement aux associations caritatives qui organisent les repas d’iftar pour les nécessiteux, aux villages d’enfants, à l’armée nationale, aux hôpitaux publics, aux établissements pénitentiaires, enfin à tous ceux qui ne peuvent plus se permettre d’acheter une viande de mouton au prix du veau d’or…
A la vitesse où circule l’information dans notre pays, grâce à notre irremplaçable « radio trottoir » qui amplifiera automatiquement l’événement, vous verrez disparaître, comme par enchantement et dans des délais très courts, tous ces « pâtres » auto-proclamés…