«Nous avons assez parlé de l’impact de l’ambiance au sein du groupe sur la prestation de l’équipe sur le terrain. Nos joueurs ont démontré, successivement contre le Ghana et Madagascar, que l’ambiance s’est beaucoup améliorée au sein du groupe et que la sérénité est de mise.
La qualification aux demi-finales de la CAN, c’est tout simplement du pur bonheur ! Nous ne remercierons jamais les joueurs pour l’immense joie qui a égayé les foyers tunisiens cette semaine. Je crois que nos internationaux ont fini par saisir l’importance de leur prestation et le résultat qui en découle pour toute la nation.
Il suffit de voir la réaction des gens dans les rues de Tunis et de La Marsa, et dans toutes les autres régions du pays du reste, pour comprendre que la magie du football a encore une fois opéré. Le football a uni tout le peuple tunisien autour de son équipe nationale.
Pour en revenir à cette qualification aux demi-finales, il est important de souligner que notre sélection nationale est venue à bout de l’une des sélections qui ont constitué la surprise de cette CAN d’Egypte. Affronter les outsiders et les novices n’est jamais chose facile, car il s’agit d’une équation à une inconnue.
Durant le premier quart d’heure du jeu, le Madagascar a opéré par un pressing haut, pensant sans doute pouvoir nous prendre par surprise et gérer éventuellement leur ascendant par la suite. Mais les Malgaches sont tombés sur plus forts qu’eux et ont été stoppés tout net par une sélection tunisienne bien organisée, notamment sur le plan défensif.
Notre adversaire a dû se résoudre à jouer le bloc bas et il était clair que notre équipe nationale était beaucoup plus forte que son adversaire au quart de finale, ce qui m’amène à m’interroger sur le comportement de nos joueurs sur le terrain. Ils étaient si obsédés de bien faire les choses que, par moments, ils ont fait du n’importe quoi en donnant des passes à l’adversaire.
Il est vrai que nos internationaux ont été vivement critiqués pour leur prestation au premier tour, mais les choses ont changé depuis le match des huitièmes de finale contre le Ghana. Ils doivent avoir de nouveau confiance en eux-mêmes et développer leur style de jeu habituel, comme ils l’ont fait du reste contre le Ghana et le Madagascar, mais sans se soucier de vouloir toujours bien faire.
Contre le Madagascar, un joueur est sorti du lot : Ferjani Sassi. C’est un joueur de l’ombre qui fait un travail de sape. Le mérite de ce joueur est d’être resté discret quand il n’a pas été titularisé. Il a accepté la décision de son sélectionneur et a répondu sur le terrain à chaque fois qu’on a eu besoin de ses services.
Une dernière remarque concernant Skhiri. Je n’ai pas reconnu en sélection le joueur de Montpellier. J’espère qu’il retrouvera toutes ses sensations, demain contre le Sénégal».
