Voici comment par manque de professionnalisme la Tunisie a été engagée dans une polémique qui n’arrange pas du tout son image. Et pourtant jusqu’au dernier organisateur de spectacle dans la dernière bourgade en Tunisie connaît les bases un contrat en bonne et due forme. Jusqu’à quand allons-nous permettre au premier venu d’organiser des festivals qui engagent l’image de notre pays ?
Voici une affaire qui devrait faire date dans l’histoire de l’organisation des spectacles et servir de leçon de professionnalisme. Au commencement était une omission Madame Zakia Mansouri directrice du festival international du camping et des arts de Bizerte (organisé par l’association errimel de camping des arts et des sports).
La conférence de presse après le spectacle n’a pas fait l’objet d’une clause dans le contrat. Ahmad Saad s’est donc plié aux exigences du contrat et n’a pas donné la conférence en question. Ce manque de professionnalisme a dégénéré pour devenir une « affaire » qui a fait couler beaucoup d’encre. Pire la polémique va s’exporter pour devenir une question d’atteinte à l’honneur des femmes tunisiennes représentée bien entendu en la personne de Madame Zakia Mansouri qui, il faut le reconnaître a essuyé une sorte d’insulte de la part du chanteur égyptien à l’hôtel lorsque ce dernier est sorti pour présenter ses excuses aux journalistes.
Notons également que la directrice du festival a coupé l’artiste qui sortait par respect pour les journalistes tunisiens. La personne atteinte étant une femme l’affaire a pris de l’élan ce qui a coûté à l’artiste des excuses en vidéo obligé qu’il était par le puissant syndicat des artistes égyptiens. Le ministère de la culture accusé à tort dans cette histoire a vite fait de publier un communiqué où il décline toute responsabilité de ce spectacle en promettant d’ouvrir une enquête.
De communiqué en déclarations de l’artiste, l’affaire continue à défrayer la chronique. Mais il faut se rendre à la triste évidence et tirer des leçons de cette histoire. La triste évidence est que ce spectacle était organisé de manière si scolaire au point que le contrat ne stipulait pas l’heure exacte où l’artiste devait monter sur scène. Il ne savait pas non plus qu’un groupe de jeunes danseurs monterait sur scène avec lui pour exécuter une chorégraphie. Il ne savait pas non plus qu’il allait chanter avec « Nourdo » qui s’est désisté à la dernière minute ailleurs et que la directrice a remplacé par d’autres chanteurs obscurs appelés à la rescousse.
Jusqu’à quand allons-nous gérer la bêtise et permettre au premier venu d’organiser des festivals qui engagent l’image de notre pays ?