«Je vais prendre à témoin les militaires qui m’entourent et que je vois quotidiennement pour affirmer que cette question (la candidature à la présidentielle) n’a jamais été posée».
Il semble qu’il existe en Tunisie une caste de journalistes, de politologues, d’analystes et de députés, le plus souvent en fin de carrière, qui se sont spécialisés dans le fait de bousculer régulièrement Abdelkrim Zbidi, ministre de la Défense nationale, et de lui poser la question à laquelle il s’est, à plusieurs reprises, dit fatigué de répondre : «Etes-vous candidat à l’élection présidentielle ?» Certains vont encore plus loin pour assurer qu’il a déjà pris la décision de se porter candidat au palais de Carthage et lui posent la question mais autrement : «A quand l’annonce de votre candidature à la présidentielle ?».
Et Abdelkrim Zbidi de se retrouver dans l’obligation de démentir les rumeurs circulant quant à son éventuelle candidature à l’élection présidentielle.
Pas plus tard que lundi dernier, 22 juillet, au cours d’une séance d’audience au Parlement, Abdelkrim Zbidi a crié, haut et fort, face aux députés : «M’avez-vous entendu un jour réclamer un poste bien déterminé ? Tout ce qui se dit ou s’écrit n’engage que son auteur».
Il ajoute : «Je vais prendre à témoin les militaires qui m’entourent et que je vois quotidiennement pour affirmer que cette question (la candidature à la présidentielle) n’a jamais été posée».
Voilà qui est bien dit et clairement explicité : le ministre de la Défense n’envisage pas de se porter candidat au palais de Carthage et il l’a clamé encore une fois, espérant faire taire les rumeurs et aussi ceux qui parlent en son nom sans même l’aviser.
Toutefois, les observateurs et les politologues ne lâchent pas prise et continuent à considérer que Abdelkrim Zbidi constitue l’un des candidats les plus crédibles à la présidence de la République.
Sa neutralité, son indépendance, son patriotisme et sa compétence militent pour faire de lui le jour venu (c’est-à-dire quand il prendra lui-même sa décision) le candidat que beaucoup de Tunisiens attendent pour lui accorder leur confiance.