Le CA doit gagner s’il veut «prendre le quart».
Le Club Africain a rendez-vous avec son destin africain, cet après-midi. Les Clubistes affrontent les Angolais d’Academica Lobito pour une place au grand huit. Une semaine après leur défaite au Ghana, face au leader du groupe C, le CA n’a donc plus le choix s’il veut «prendre le quart». C’est donc un match à quitte ou double pour le CA aujourd’hui, un objectif fondamental, car tout autre résultat qu’une victoire serait un coup de massue. Effectivement, avec cet effectif taillé pour la C3, un groupe composé d’une pléthore de joueurs d’expérience ou prometteurs, le CA n’a plus droit à l’erreur. Bref, il faut lâcher les chevaux à présent car le faux pas à Accra a été très mal vécu en interne comme en externe. Aujourd’hui, le CA est redevable et la réaction doit être à la hauteur des enjeux. Impossible donc de laisser les fans se ronger les ongles et faire durer le suspense. Le CA de Mondher Kbaïer doit faire la différence assez tôt et se mettre définitivement à l’abri avant même la mi-temps. Cet après-midi, avec un stade de Radès bien garni, ce sera déjà le frisson des grands jours, celui des matches couperets. Tout va décidément très vite dans le football. Et ce n’est pas le CA qui risque de nous contredire. Tout est allé très vite ces dernières semaines, ces derniers jours, au Parc A, où les légères inquiétudes ont laissé place à une grande excitation, provoquée par l’attente fébrile du match de cet après-midi.
Retour de la sentinelle Ahmed Khélil
Un mot à présent sur le onze pressenti. Quelque peu conservateur, le coach prônerait une orientation en 4-2-3-1 avec cependant deux changements envisagés, soit Ahmed Khélil qui retrouverait son poste au milieu, au ratissage, aux côtés de Bikoro, alors que Souissi en ferait les frais. Plus bas, sur le flanc gauche, Taoues va relever Hamrouni, blessé, et dans l’axe, Bedoui et Omrani sont en ballottage. A la manœuvre maintenant, Chiheb Laâbidi tentera de mettre le trident offensif clubiste dans de bonnes conditions de conclure. Ainsi, devant, avec la pointe Eduwo, Srarfi à droite et Meziani à gauche (voire Hamdi Laâbidi), le CA a les atouts nécessaires pour toucher au but assez tôt. Notons enfin que Ghaïth Sghaïer pourrait être lancé en cours de jeu et signerait ainsi son retour après plus de deux mois et demi d’absence. Le sprint final du groupe C est donc lancé. Et ce ne sera pas une partie de plaisir pour le CA. Aujourd’hui, le premier objectif, à très court terme, est on ne peut plus clair: battre les Angolais pour atteindre les quarts de finale, où les Clubistes pourraient ensuite croiser un plus gros morceau. Bien entendu, l’enjeu est, bien sûr, sportif, mais aussi économique. Il va sans dire qu’une qualification en phase à élimination directe peut vous transporter, même si jusqu’au bout, après-coup, il sera question de double confrontation. Rappelons-nous à cet effet l’épopée des Elephants de Côte d’Ivoire. Au final, ils ont raflé la mise et empoché le pactole, soit une somme non négligeable. Bref, transposé au CA, ce scénario pourrait rapporter gros pour un club qui prend des risques et qui entend mener à bien sa stratégie. N’allons pas trop vite en besogne cependant. Aujourd’hui, il faut tout d’abord battre le représentant angolais avant de se projeter. Se qualifier tout d’abord et penser à entrer dans un cercle vertueux par la suite, une situation qui permettrait au CA de poursuivre son évolution sportive. Hier encore, le CA disposait d’un boulevard, sur le papier, pour au moins attendre tranquillement les 1/4. Maintenant, la donne a changé, et le CA doit gagner pour écrire sa destinée et pourquoi ne pas, par la suite, renouer avec son glorieux passé. Bref, le tableau n’étant pas dégagé, il va falloir y aller franco cet après-midi, au mental surtout. Au CA, l’engouement populaire et la passion des supporteurs peuvent être aussi bien un atout qu’une pression supplémentaire, alors que l’adversaire angolais, d’après nos sources, est habitué à gérer un environnement plus tranquille. Pourtant, à Radès, le mental sera bien une donnée décisive. Et cela ne doit pas manquer de doper l’enthousiasme et l’envie des joueurs. En clair, ce sera un match décisif à aborder et le onze clubiste sait qu’il va gagner, même si, bien sûr, il y aura des moments de souffrance, des épreuves à dépasser à la force du poignet.