Accueil A la une Nakba 1948, Nakba 2024 : Amnesty International dénonce la répétition de l’histoire

Nakba 1948, Nakba 2024 : Amnesty International dénonce la répétition de l’histoire

L’ONG Amnesty International (AI) a déclaré mercredi qu' »il était horrible » de voir la Nakba se répéter 76 ans après, les habitants de Ghaza étant contraints de se déplacer à plusieurs reprises en raison de la guerre génocidaire sioniste en cours dans la Bande depuis 7 mois.

Dans un communiqué à l’occasion de la commémoration de la Nakba palestinienne de 1948, Amnesty a indiqué que le déplacement forcé en cours de près de deux millions de Palestiniens et la destruction complète des biens et des infrastructures civils dans la bande de Ghaza occupée mettent en évidence « l’horrible bilan » de l’entité sioniste en matière de déplacement de Palestiniens, et son refus persistant de respecter leur droit au retour au cours des 76 dernières années.

L’Organisation a rappelé que, ces derniers jours, l’entité sioniste a forcé le déplacement des dizaines de milliers Palestiniens de Rafah, au sud de la bande de Ghaza, coïncidant avec l’intensification de ses opérations terrestres et aériennes dans la région, « mettant en danger des milliers de vies et empêchant l’arrivée de l’aide humanitaire nécessaire ».

AI a déclaré que « la plupart de ceux qui ont fui ont déjà été déplacés à plusieurs reprises en raison de l’impitoyable attaque militaire (sioniste) contre la bande de Ghaza depuis sept mois ».

Le communiqué cite la directrice de la recherche de l’organisation, Erika Guevara Rosas, qui a déclaré que « des générations de Palestiniens à travers les territoires occupés ont été soumis au traumatisme d’avoir été déracinés de leurs terres et de voir leurs biens confisqués à plusieurs reprises avec aucun espoir de rentrer chez eux ».

Elle a ajouté qu’il était « très horrible de voir se répéter les scènes effrayantes de la Nakba de 1948, comme l’appellent les Palestiniens, avec un grand nombre de Palestiniens de la bande de Ghaza contraints de fuir leurs maisons à pied à la recherche de sécurité à maintes reprises ».

Rosas a indiqué, selon un rapport de l’organisation publié en 2022, que « l’expropriation discriminatoire des terres et des biens palestiniens les prive de leurs droits, y compris du droit au retour, qui est une politique majeure du régime d’apartheid (sioniste) ».

Elle a averti qu’à l’occasion de l’anniversaire de la Nakba cette année, « le sort des Palestiniens est plus que jamais menacé. Ils ont été privés de leurs terres et soumis à des violations systématiques des droits de l’homme dans le cadre d’une occupation brutale », soutenant que « toute solution durable et juste à ce conflit doit respecter les droits de l’homme, y compris le droit des Palestiniens au retour, et garantir justice et indemnisation aux victimes de violations des droits de l’homme ».

La responsable de l’ONG a souligné, en outre, la nécessité pour « la communauté internationale de faire tout ce qui est en son pouvoir pour empêcher de nouveaux déplacements forcés de Palestiniens et pour modifier le statut de déplacement permanent de tous les Palestiniens en leur permettant de rentrer ».

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