Au cas où il déciderait de faire appel, le WAC risque gros. Il verrait ses sanctions alourdies. Explications.
L’Espérance Sportive de Tunis a fini par obtenir gain de cause auprès de la CAF. En effet, le Jury disciplinaire a décidé avant-hier d’accorder le titre de champion d’Afrique à l’EST, considérant le Wydad de Casablanca «perdant du match de la finale retour par forfait».
En d’autres termes, le WAC a perdu du moment qu’il a refusé de reprendre le jeu. C’est dire qu’au final, on a attendu un peu plus de deux mois pour voir appliquer les règlements les plus élémentaires de la compétition.
Bref, du temps et de l’argent perdus et une image ternie du football africain. Heureusement pour l’Espérance de Tunis justice a été rendue. Toutefois, la décision rendue par le Jury disciplinaire n’est définitive qu’à partir du moment où le Wydad de Casablanca accepte le verdict de la commission de discipline de la CAF et ne fasse pas appel.
Ce que risque le WAC…
Les sanctions infligées au Wydad de Casablanca sont minimales. Pour rappel, le WAC a écopé d’une amende de 50.000 Dollars Américains pour l’abandon du match et une amende de 15.000 USD lui a été infligée pour l’utilisation des fumigènes par ses supporters. Le club marocain a été également considéré perdant du match de la finale retour par forfait pour avoir refusé de reprendre le jeu. Toutefois, le club marocain peut faire appel et c’est son plein droit dans la mesure où dans le droit universel et pas seulement sportif, on bénéficie tous du principe de la double juridiction qui assure la neutralité des institutions juridictionnelles en donnant la possibilité à tout un chacun de remettre en cause tout verdict judiciaire en faisant appel.
Et c’est dans le cadre de la double juridiction que le WAC peut faire appel. Or, en creusant un peu dans les règlements de la CAF, on se rend compte que le club marocain a tout intérêt à éviter de faire appel. En effet, en cas d’appel, le WAC risque gros dans la mesure où le Jury disciplinaire de la CAF lui a infligé des sanctions minimales. Pour l’abandon de terrain, la sanction peut aller jusqu’à une suspension de deux ans.
Sur le plan financier, la sanction infligée au WAC a été également minimale. Le Wydad a écopé d’une amende de 50.000 USD pour l’abandon du match alors que selon les règlements de la CAF, le montant peut grimper jusqu’à 100.000 USD.
Pour toutes ces raisons donc, le WAC a tout intérêt à accepter la soutenance du Jury disciplinaire et…arrêter les frais.
Retenir la leçon
Côté « sang et or », la sanction a été lourde financièrement. La commission de discipline de la CAF a infligé une amende de 50.000 USD à l’encontre de l’Espérance Sportive de Tunis pour l’usage de fumigènes, jets de projectiles et comportement antisportif de ses supporters. La saison d’avant, le club a dû s’acquitter de la somme de 300.000 dollars à cause de l’usage de fumigènes et jets de projectiles dans le cadre de sa participation à la Ligue des champions.
Avant-hier, la CAF a donné un sursis à l’EST qui risque de jouer deux matches à domicile à huis clos. Cette sanction est suspendue à condition que le public « sang et or » ne fasse pas usage de fumigènes et de jets de projectiles pendant un an. A notre humble avis, 350 mille USD en deux ans, c’est trop de gâchis pour la caisse du club. Pourvu que la leçon soit retenue !