En attendant le verdict du 25 juin, les Sfaxiens entendent capitaliser les trois points et espérer.
La victoire méritée du CSS sur l’ESS à Sousse a fait oublier la grande déception de la défaite à la dernière minute contre l’USM à Monastir qui a failli tout remettre à plat et anéantir les derniers espoirs d’arracher une troisième place.
Ce beau sursaut des Sfaxiens, qui les a remis en selle, devra être confirmé par une excellente sortie face aux «Sang et Or» et trois nouveaux points qui seront plus qu’importants, indispensables et décisifs. Mohamed Kouki et ses hommes devront arracher cet impératif succès, surtout que toutes les conditions sont réunies pour l’empocher. À commencer par l’adversaire du jour, l’Espérance, déjà sacrée championne et qui n’est pas, mathématiquement du moins, devant l’obligation de résultat. La preuve, c’est que Miguel Cardoso a effectué le déplacement à Sfax sans ses deux fers de lance et sa force de frappe de l’attaque, Sasse et Rodriguez, auxquels il a accordé une autorisation de repos de quelques jours au Brésil. Bien entendu, l’EST a un banc riche et peut pallier sans grosse difficulté les absences le taille dans son rang, mais il faut avouer qu’elle posera moins de problèmes à l’entraîneur Mohamed Kouki qui a tous les atouts pour finir la saison sur une note gaie. «C’est très important de clôturer la saison par une belle victoire qui rouvre au CSS la voie d’un grand retour après une longue absence sur la scène des compétitions africaines», reconnaît le technicien sfaxien. «Nous avons fourni au match aller une excellente prestation contre l’Espérance au complet et nous avons même été à deux doigts de rentrer avec les trois points.
Aujourd’hui, pour ce match retour, l’enjeu est certes plus crucial pour nous, mais nous sommes plus aguerris et beaucoup plus motivés pour ne pas rater l’opportunité d’offrir un grand spectacle à nos supporters et la joie d’une troisième place qui paraissait, il n’y a pas longtemps, comme une chimère. Nous aurons moins de pression sur les épaules avec un adversaire qui a déjà atteint son but et qui n’est pas venu assurément pour jouer les trouble-fête. C’est sûr que si l’Espérance avait besoin des points de ce match pour le titre, notre tâche aurait été, pourquoi ne pas le dire, beaucoup plus ardue».
Sans Fodé Camara
S’il y a un regret pour Mohamed Kouki, c’est de ne pas pouvoir compter pour ce match sur la pièce maîtresse et plaque tournante de son milieu de terrain, Fodé Camara, qui à écopé d’un carton rouge devant l’USM. Il est devenu l’un des rares joueurs irremplaçables dans son effectif. Son absence peut se faire sentir au même degré que celle de l’attaquant le plus remuant et le plus entreprenant, Baraket Lahmidi.
Mais Mohamed Kouki, s’il y a un premier mérite qu’on puisse lui reconnaître, c’est d’avoir trouvé de bonnes solutions de rechange dans un effectif réduit, avec la montée au premier plan et en puissance du jeune Youssef Becha, auteur du 2e but salvateur à Monastir et de Hazem Haj Hassen, qui a récupéré son poste d’attaquant de pointe. Avec un Sabri Ben Hassen devenu rempart sécurisant sur sa ligne du but et malgré l’absence de Alâa Ghram bien suppléé, il faut le dire, par Koffi Constant Kouamé comme nouveau patron de la défense, le CSS a gagné en solidité. Un succès aujourd’hui confortera cet acquis. Sans oublier l’espoir de cet autre succès tant attendu, cette fois juridique, d’un verdict favorable le 25 juin de la Commision nationale d’appel pour la réclamation contre cette même Espérance rejetée en première instance, qui lui ferait gagner deux autres points en or décisifs pour le classement définitif.