Conformément à la nouvelle approche prônée par le gouvernement tunisien consistant à varier sa stratégie en matière de coopération socioéconomique et surtout de ne plus admettre le diktat d’aucune partie que ce soit, alliant le sacro-saint principe du respect de la souveraineté nationale sans sacrifier l’autre principe d’ouverture, à savoir le respect mutuel dans un cadre gagnant/gagnant, la Tunisie de Kaïs Saïed a opté pour une diversification des partenariats où tout un chacun cherche ses intérêts au même titre que le vis-à-vis.
Privilégiant la proximité, notre pays accorde, de nouveau, un intérêt majeur aux relations avec les pays africains qui représentent, d’ailleurs, un vaste marché aux opportunités et aux potentialités positives et enrichissantes.
Et les chiffres sont là et éloquents puisque les échanges commerciaux dans le cadre intra-africain ont évolué de plus de 3% au cours de l’année passée, et ce pour une valeur de 192,2 milliards de dollars, alors que les transactions à travers le monde ont régressé de plus de 5%, comme vient de le préciser la ministre du Commerce et du Développement des exportations.
Passant des paroles à l’acte, Tunis vient d’accueillir les travaux de la 3e édition des Rencontres d’affaires tuniso-africaines (Tabm), au cours desquelles pas moins de deux mille rencontres d’affaires sont programmées entre des hommes d’affaires tunisiens et leurs homologues africains et touchant de nombreux secteurs d’activité.
En outre, confirmant l’orientation vers le multilatéralisme, le programme de ces Rencontres devrait booster les investissements entre les pays arabes et africains, d’où la signature déjà de plusieurs accords et mémorandums d’entente, dans le cadre du Programme des ponts commerciaux arabo-africains.
Plus encore, d’autres accords, d’ordre bilatéral cette fois-ci, viennent d’être signés à Ouagadougou entre la Tunisie et le Burkina Faso par les ministres des Affaires étrangères des deux pays portant sur des secteurs tels que l’investissement, l’industrie, le tourisme, la formation professionnelle, la jeunesse, le sport et l’enfance.
Dans le même ordre de diversification, on mentionne les « triangulations dans le cadre de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine) impliquant la Tunisie, le Cameroun et l’Allemagne, sachant que la Tunisie est le premier pays africain à délivrer des certificats d’origine Zlecaf qui visent, entre autres, à fabriquer la première voiture 100% africaine d’ici à 2035 grâce au principe de cumul d’origine.
En tout état de cause, l’élargissement des horizons, le renforcement des liens économiques et l’émergence des triangulations afro-euro-tunisiennes sont appelés à aider efficacement à l’internationalisation des entreprises tunisiennes en Afrique, plus précisément subsaharienne.
