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Etats-Unis : Nouvelles mesures contre l’e-commerce chinois 

Les Etats-Unis ont déjà augmenté de 100% la taxe sur les voitures électriques, et cette fois-ci c’est au tour des produits de petite valeur. Actuellement, les importations de 800 dollars et moins sont exemptées de droits de douane aux États-Unis. Selon la Maison-Blanche, les entreprises chinoises abusent de cette « faille » commerciale pour inonder le marché américain. Cette pratique a explosé aux États-Unis. En dix ans, le nombre de colis concernés est passé de 140 millions à plus d’un milliard.

Dans le viseur de l’administration Biden, il y a principalement deux entreprises : « Shein » et « Temu ». Les deux géants chinois de l’e-commerce sont montés en puissance ces dernières années et ont largement profité de la réglementation en vigueur aux Etats-Unis. Leurs produits sont envoyés depuis la Chine directement chez les consommateurs. Ces importations ont une trop petite valeur pour être taxées.

D’après les autorités américaines, ce mécanisme induit également, une moindre surveillance des produits à l’import, facilitant l’entrée de produits dangereux ou illicites sur le territoire américain comme des drogues. « Cette augmentation de volume est due à la croissance des détaillants chinois de « Shein » et « Temu ». Les deux plateformes sont reconnues pour vendre des produits à bas prix, directement depuis la Chine.

Pour y mettre un terme, l’administration Biden propose de revoir la liste des produits exemptés de frais de douane. Cette nouvelle règle devrait permettre de taxer la majorité des vêtements et tissus venus de Chine, soit les principaux articles vendus par les deux plus importantes plateformes d’e-commerce chinoises. L’administration américaine compte donc utiliser un outil légal, communément utilisé pour justifier des droits de douane contre Pékin, qui permettrait de toucher quelque 70% des textiles et habillements venus de Chine.

Textile et habillement : Un secteur menacé par la baisse continue des importations européennes

Au premier semestre 2024, les importations de vêtements dans le Vieux continent ont baissé de 4,7%. Ce repli affecte logiquement les exportations de ses principaux fournisseurs, notamment la Turquie (-9,6%), la Tunisie (-10,6%), le Myanmar (-14,4%) et la Chine (-6,2 %). Quant aux exportateurs marocains, ils ont mieux résisté, limitant le repli à un petit 0,4%. Cependant, la poursuite de la contraction des importations européennes constitue une réelle menace pour le secteur marocain de l’habillement, fortement dépendant du marché européen.

Limantour, président du Cercle euro-méditerranéen des dirigeants textile-habillement (Cedith) et de l’association Evalliance, estime que cette baisse pourrait s’inscrire dans la durée en raison de deux facteurs qui provoquent « non seulement une contraction durable du marché, mais aussi une transformation profonde du système d’approvisionnement ».

Le premier facteur est la baisse continue, observée depuis 40 ans, du budget des ménages consacré à l’habillement. En France, par exemple, la part du budget dédiée aux vêtements, qui dépassait 12% dans les années 1960, est aujourd’hui tombée à 3%.

Le second facteur est la transformation des chaînes d’approvisionnement européennes. « L’approvisionnement évolue vers un modèle plus vertueux, où l’on produit ce qui est vendu, plutôt que de tenter de vendre ce qui est déjà produit», explique-t-il, insistant sur la nécessaire adaptation des producteurs et des distributeurs à cette donne.

A long terme, les exportateurs marocains risquent de subir un manque à gagner significatif, leur activité étant largement concentrée sur les marchés espagnol et français. «Cette hyper-concentration présente des risques évidents pour le secteur. Cette question a souvent été pointée dans diverses études et doit être traitée avec toute la vigueur nécessaire », affirme Jean-François Limantour. Pour réduire ces risques, il recommande aux exportateurs marocains de renforcer leurs efforts de prospection et de promotion vers les marchés à fort potentiel en Europe du Nord, comme l’Autriche, la Suisse ou les Pays-Bas.

L’expert relève aussi que, malgré la résistance apparente, les exportations marocaines d’habillement vers l’Europe affichent une stagnation depuis deux décennies. Entre 2003 et 2023, elles n’ont progressé en valeur que de 80 millions d’euros, passant de 2,47 milliards à 2,55 milliards d’euros, une faible progression qui devrait interpeller les acteurs du secteur ainsi que les pouvoirs publics marocains.

Ocde-Maroc : Les obstacles à l’investissement et à la productivité

Le Maroc a fait des progrès dans le domaine de l’investissement et de la productivité, mais il a encore du chemin à parcourir. C’est l’une des principales conclusions qui ressortent de la première Étude économique consacrée au Maroc par l’Organisation de coopération et de développement économiques (Ocde).

Cette étude qui a été présentée, récemment, à Rabat, indique que la productivité s’est accrue au Maroc, mais dans des proportions moindres que ce qui pourrait être attendu au regard du potentiel de convergence avec des pays plus avancés. « La croissance de la productivité du Maroc, pays à revenu intermédiaire en phase de rattrapage qui affiche des perspectives de croissance démographique prometteuses, devrait être relativement forte », estime l’Ocde.

L’étude montre que le Maroc se caractérise par un secteur des services relativement vaste et une agriculture et une industrie de taille assez petite en termes de valeur ajoutée par rapport aux pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure comparables. Aussi, le Maroc s’est spécialisé dans les services à plus faible productivité, comme le tourisme.

Selon l’étude, le Maroc a pu s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales, en particulier grâce à l’investissement direct étranger (IDE), et notamment dans l’industrie automobile. « Des écosystèmes de fournisseurs se sont constitués autour des principaux investissements, mais, si certains sont des entreprises nationales, beaucoup sont étrangers et ont tendance à se spécialiser dans les activités à plus forte valeur ajoutée et plus complexes », relève-t-elle.

Le secteur automobile a été une industrie manufacturière pionnière au Maroc qui a créé abondamment d’emplois et soutenu la croissance, ce qui a conforté le statut de pays industrialisé et d’exportateur de voitures du Maroc, selon l’étude. L’industrie automobile compte 20 fournisseurs marocains de premier et de deuxième rangs, contrairement à l’aéronautique, où, parmi les 140 fournisseurs locaux, un seul est marocain, indique-t-elle.

L’étude relève qu’un quart de la valeur ajoutée des exportations du Maroc est produit à l’étranger. Le Maroc utilise des intrants intermédiaires étrangers à plus forte valeur ajoutée (intégration vers l’amont) davantage que les pays de l’Ocde ou l’Egypte, mais dans une moindre mesure que la Tunisie ou la Jordanie.

Bien que le pays soit intégré dans les chaînes de valeur mondiales d’entreprises multinationales, ces entreprises et leurs sous-traitants pourraient être mieux intégrés avec les entreprises locales afin de récolter les fruits d’éventuelles externalités technologiques et de connaissances, souligne l’étude. Celle-ci explique que la part relativement faible de la valeur ajoutée est liée à la prédominance de phases à forte intensité de main-d’œuvre dans les processus de production.

Il ressort aussi de l’étude que les entreprises marocaines ont tendance à être très petites et beaucoup opèrent dans le secteur informel qui représenterait environ 30% du PIB et qui freinerait la productivité. De même, est-il indiqué, la dynamique des entreprises s’est essoufflée et la récente baisse du nombre de nouvelles créations est préoccupante.

Parmi les facteurs qui expliquent l’atonie de la productivité, les auteurs de l’étude de l’Ocde citent le niveau faible des compétences. Si les résultats scolaires ont tendance à s’améliorer au fil du temps, en particulier pour les femmes, le niveau de formation des adultes reste nettement inférieur à celui des pays comparables, indiquent-ils.

Intelligence artificielle : «O1», un modèle capable de «raisonner»

OpenAI, le créateur de ChatGPT, a lancé jeudi o1, un modèle d’intelligence artificielle (IA) générative d’un nouveau genre, capable de raisonner et de répondre à des questions plus complexes, notamment mathématiques, espérant ainsi réduire le risque d’erreurs.

«O1 réfléchit avant de répondre », indique «OpenAI» dans un récent communiqué annonçant le lancement de son nouveau modèle d’intelligence artificielle (IA), que l’entreprise dit capable de raisonner et de répondre à des questions plus complexes. Le créateur de ChatGPT progresse ainsi vers son objectif de mettre au point une IA «générale», c’est-à-dire une intelligence artificielle semblable à celle des humains.

La version bêta de « o1 » a été mise à disposition, dès jeudi, pour les utilisateurs payants de ChatGPT dans un premier temps. Testé sur des questions simples de logique, « o1 » est parvenu aux mêmes résultats que « GPT-4o », mais en prenant plus de temps, et en détaillant plus son raisonnement, au lieu de générer quasi instantanément une réponse. Autre différence, le nouveau modèle n’est pour l’instant pas capable de traiter ou de générer d’autres contenus que du texte.

Ce lancement intervient alors qu’OpenAI cherche à lever des fonds qui pourraient lui permettre d’être valorisée à environ 150 milliards de dollars, ce qui en ferait l’une des entreprises non cotées les plus chères au monde, selon les médias américains.

Avec ChatGPT, OpenAI a lancé, fin 2022, la vague de l’IA générative et est devenue la star de la Silicon Valley. Depuis, de son investisseur principal Microsoft à Google et Meta (Facebook, Instagram), tous les grands groupes technologiques rivalisent à coup d’outils censés aider les humains au quotidien, de la rédaction de messages à l’éducation et à la création artistique.

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