La Presse — Le Demo Day du programme Tacir s’est tenu hier à Tunis avec une présence remarquable de tous ceux qui ont contribué de près ou de loin au succès du projet. Une initiative à saluer dédiée à l’incubation des Industries culturelles et créatives (ICC), et dont le point culminant a été de présenter donc hier les travaux des deux premières cohortes, de Tunis et du Kef, fruit d’un partenariat entre l’organisation Amavi et plusieurs autres partenaires.
Durant neuf mois, dix porteurs de projets issus de Créathons ont ainsi bénéficié d’un accompagnement de haut vol. Guidés par 66 mentors et experts et épaulés par des coordinatrices engagées, ces jeunes talents ont transformé leurs idées innovantes en véritables startup. «Tacir est un programme unique qui allie créativité artistique et innovation. Il respecte les attentes spécifiques des régions et adopte une approche interdisciplinaire et hybride», a souligné Chiraz Laâtiri, fondatrice d’Amavi, lors de son allocution.
Des initiatives à fort potentiel
Sous les feux des projecteurs, les porteurs de projets ont présenté des idées variées, allant d’un court-métrage à une plateforme digitale, en passant par un projet dans le domaine du gaming et un podcast. L’objectif affiché est de démontrer que les ICC peuvent être à la fois une source de développement local et une passerelle vers de nouveaux défis économiques et culturels.
Animé avec brio par Zeineb Melki, fondatrice de Nawart, le Demo Day a également été l’occasion de récompenser les six projets les plus prometteurs des cohortes. Ces derniers bénéficieront des Cash prizes TACIR’Innov, une aide financière précieuse rendue possible grâce au soutien stratégique de MicroCred et de la Fondation Abdelwaheb Ben Ayed. Parmi ceux qui ont présenté leurs projets figurent notamment Harka, une initiative portée par Ghaith Brahim, et Defendr, un projet novateur présenté par Mottaki Hajouni.
Les jeunes, qui ont été accompagnés, ont montré une habilité impressionnante à présenter leurs projets. La présentation ne s’est pas cantonnée à la promotion sommaire de leurs initiatives, mais ils ont même fait étalage de leur plan d’affaires, qui permet de rentabiliser le projet. Certains peuvent s’avérer rapidement rentables. Il faut dire que les coachs étaient bien rodés pour guider l’ensemble des participants.
Mais au-delà des pitchs, cet événement est une véritable ode des industries culturelles et créatives. «Qu’on le veuille ou non, le financement est le nerf de la guerre», a rappelé Chiraz Laâtiri, insistant sur l’importance d’un accompagnement global et adapté aux réalités régionales.