On s’attend à un débat sage et sobre pour faire passer des amendements qui font l’adhésion et qui permettront de faire émerger un bureau fédéral qui rompe avec les erreurs du passé
Les feux sont braqués aujourd’hui sur les deux assemblées générales de la FTF qui retiendront l’attention et attendues sur des charbons ardents par ceux qui s’apprêtent à se porter candidats pour les élections d’un nouveau Bureau fédéral le 25 janvier prochain. La première assemblée est ordinaire avec deux points principaux inscrits à son ordre du jour : la lecture du rapport moral qui résumera toutes les activités de la Fédération pendant la période qui a commencé le 11 mai 2024, date de la tenue de la dernière assemblée ordinaire, puis le deuxième point qui concernera la présentation du rapport financier pour la période de Wassef Jlaiel, du 25 octobre 2023 au 30 juin 2024. Le voile sera levé par la lecture du rapport d’audit des deux commissaires aux comptes sur la réalité des états financiers, le bilan consolidé et le montant du déficit sur lequel les rumeurs les plus folles vont bon train.
Une fois cette situation financière clarifiée (même s’il faudra attendre et prendre en considération l’après-30 juin 2024 et le complément de la période du Comité de normalisation du 14 août 2024 au 31 janvier 2025), les éventuels candidats aux élections auront le cœur bien net cette fois et sauront à quoi s’en tenir avant de s’engager dans la course. La deuxième assemblée est extraordinaire et sera fortement suivie, car elle soumettra au vote des membres présents les amendements des principaux articles des statuts de la FTF pour le chapitre élection du Bureau fédéral, les conditions et critères d’éligibilité et le Code électoral. Les amendements proposés lors de la réunion du 7 décembre du Comité de normalisation avec les représentants des clubs n’ont pas débouché sur un consensus mais plutôt sur des divergences sur certains points.
Le niveau Bac + 2 années d’études universitaires et les 4 ans d’activités pendant les 20 dernières années pour le président et le 1er vice-président sont jugés comme une formule d’exclusion pour des compétences qui ont une bonne qualité de vécu pour faire souffler le vent du changement sur la Fédération et la faire entrer dans une ère nouvelle de bonne gestion sportive et financière.
Le mode de scrutin divise aussi
Le changement du mode de scrutin divise lui aussi les clubs professionnels qui préfèrent garder le scrutin de listes actuel pour l’émergence d’un nouveau Bureau fédéral homogène avec un projet bien clair.
Quant aux clubs amateurs, soutenus par le ministère des Sports, aimeraient revenir à un scrutin sur les personnes jugé plus représentatif des divisions et des régions pour éviter les excès de pouvoir du passé avec un président qui décide de tout et des membres fédéraux condamnés à tout approuver sans broncher. La réunion prévue hier entre le ministère des Sports, les représentants de la FIFA et le Comité de normalisation a pour objet précisément d’élaborer un projet d’amendements consensuels qui va dans l’intérêt du football tunisien, qui requiert l’adhésion des clubs membres et qui sera voté sans difficulté pour faciliter les élections du 25 janvier.
Tout cela pour voir l’éclosion d’un nouveau bureau fédéral à la hauteur des immenses défis pour reconstruire la Fédération tunisienne de football sur de nouvelles bases solides. Et aussi pour sauver notre football qui est en train de dégringoler à une vitesse vertigineuse.