
Dans l’animation comme dans les intentions, les Stadistes ont réussi de beaux enchaînements et ont surtout construit leur victoire.
Toujours en lice pour une place d’accessit, le Stade Tunisien a assuré l’essentiel au Naifer, venant à bout d’EGS Gafsa après une victoire minimaliste mais précieuse. Le Stade poursuit donc sa remontée et n’est plus qu’à quatre unités du podium.
En s’imposant dans leur fief, les Stadistes mettent un peu la pression sur leurs devanciers qui devront composer avec les Bardolais désormais. Ça tombe bien d’ailleurs, le Stade va croiser l’un de ces concurrents, le CA, ce jeudi pour un duel qui devrait forcément impacter la hiérarchie du haut du tableau. Face à EGS Gafsa, un onze qui bataille pour sa survie en L1, le Stade n’a pas fait mystère de ses intentions dès le départ avec ses circuits préférentiels de jeu, son pressing et sa recherche constante des intervalles en situation de relance. Dimanche dernier, volet équipe-type, Maher Kanzari a pu récupérer le gardien Sami Hlél, capitaine des Bardolais. Le coach a aussi apporté quelques nuances dans la composition de son onze avec Ouerghemmi titularisé sur le flanc droit aux côtés du tandem Arous-Sahraoui et de l’inamovible Laifi à gauche. Au milieu, par contre, la «légion étrangère» a été reconduite avec le trident Mugisha Bonheur-Yusuf Touré-Amath Ndao, mais Kanzari avait plus d’un atout dans sa manche avec Ghazi Ayadi qui a signé son retour par un penalty transformé et le jeune Smaali, lancé en cours de jeu. Enfin, en attaque, en l’absence de Kadida,, convalescent, Atoui, Ayari et Saâfi ont débuté le match, mais ont tous les trois cédé leurs postes en seconde période en faveur des Dabbebi, Ferchichi et Gharbi.
Audace payante
Contre une formation de Gafsa volontaire sans plus, le Stade a imposé son rythme, bien quadrillé le terrain, confisqué le cuir avant de se faire justice assez tôt. Par la suite, Maher Kanzari a donné des consignes pour densifier davantage son entrejeu, le temps de regagner les vestiaires. En football, l’audace est tantôt payante même si elle vous expose aussi au retour de manivelle. En clair, en seconde période, le Stade n’a pas renié ses principes offensifs et a produit du jeu en vue de doubler la mise et tuer le match comme on dit. Quant aux Gafsiens, sans déjouer, ils se sont procuré quelques situations intéressantes, mais ils ont cruellement manqué de clairvoyance et de lucidité à l’approche de la zone de vérité. Le Stade a surtout construit sa victoire avec un but par mi-temps. Et à part ses deux réalisations, le Stade n’a quasiment manqué de rien. Dans l’animation comme dans les intentions, les Stadistes ont réussi de beaux enchaînements, comme sur le joli but de Khalil Ayari. Au final, le Stade rebondit après la semi-échec face à la JSO et surtout se replace dans la course aux places d’accessit continentales. L’explication face au Club Africain, jeudi à Radès, ne peut mieux tomber.