Le scrutin présidentiel qui se déroule aujourd’hui est le fruit de tout un processus électoral non dénué de problématiques diverses, qui a démarré suite au décès du président Béji Caïd Essebsi, le 25 juillet 2019.
Il a fallu tout d’abord rectifier l’ordre des rendez-vous électoraux législatif et présidentiel, en avançant le 1er tour de la présidentielle au 15 septembre, tout en maintenant les législatives au 6 octobre, afin de rester dans les limites des 90 jours de la présidence intérimaire assurée par le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Mohamed Ennaceur.
Et cela a bousculé les préparatifs à la charge tant de l’Isie que des candidats et des partis.
Il a fallu, également, organiser et recueillir le dépôt des candidatures et informer chacun de ses droits et devoirs.
Et l’on a dû accélérer la livraison des urnes et du matériel électoral nécessaires aux trois scrutins. Sans oublier les aménagements que l’on a dû opérer dans le timing de la communication pour chacun d’entre eux.
Cela en parallèle des litiges entre les institutions et les services que l’on a dû élucider et les maladresses que l’importance de l’événement a occasionnées.
Bref, les efforts qu’ont dû consentir l’Isie et la Haïca pour donner à la campagne électorale des 26 candidats le crédit qui s’ensuivit n’a pas été de tout repos. Sauf que les deux candidats qui font l’objet de poursuites, l’un en prison, l’autre à l’étranger, n’ont pu entrer en contact avec leurs publics et ont mené campagne par personnes interposées.
La justice tunisienne, qui a acquis son indépendance au lendemain de la révolution du 14 janvier 2011, en a décidé ainsi.
Quant à la campagne électorale, elle a permis de réconcilier les Tunisiens avec les élections et la politique, même si le choix du bon candidat s’avère très problématique.