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Mobilisation, veille et prévention

On ne se lassera jamais de le répéter: le terrorisme nous guette toujours et les opérations terroristes visant plus particulièrement les sécuritaires peuvent survenir à n’importe quel moment et n’importe où, au moindre relâchement ou manque de vigilance.

Hier, un haut gradé de la police a été froidement et lâchement assassiné à Bizerte, à proximité de la Cour d’appel de la ville, par un jeune terroriste takfiriste qui aurait prêté allégeance à l’organisation Daech.

L’événement renferme plusieurs significations qu’il  importe d’éclaircir et d’en tirer les enseignements qu’il faut.

D’abord, l’agression intervient  à l’encontre d’un haut officier de l’institution sécuritaire qui vient de réaliser de grandes réussites en matière de lutte contre  le  terrorisme et surtout de découverte et d’éradication de cellules terroristes dormantes avant qu’elles n’entrent en action.

De plus, l’institution sécuritaire, épaulée par l’institution militaire, a réussi un sans-faute durant les deux semaines de la campagne électorale présidentielle et aussi le jour du vote, le dimanche 15 septembre, où les Tunisiens ont eu l’opportunité de mesurer le haut degré de professionnalisme atteint par nos sécuritaires et ont hautement apprécié le rôle central qu’ils ont assumé dans la consécration de l’expérience démocratique.

Et la réussite de nos sécuritaires à répandre la tranquillité et la quiétude parmi les Tunisiens en cette ambiance de fête de la démocratie devant se poursuivre jusqu’à fin octobre prochain était, comme le soulignent plusieurs observateurs, de nature à réveiller les terroristes et à les pousser à commettre un tel acte susceptible de ternir l’image du pays, plus particulièrement sur la scène internationale, et à semer le doute parmi les citoyens, à l’intérieur, quant à l’importance de l’opération électorale.

Ensuite, l’agression barbare dont a été victime l’un des cadres les plus appréciés de notre institution sécuritaire montre si besoin est que notre bataille démocratique est désormais indissociable de la guerre sans merci que les Tunisiens mènent contre le terroristes.

Aussi, l’expérience démocratique dont les élections présidentielle et législatives constituent l’illustration pratique se doit-elle d’être considérée comme une action de mobilisation, de veille et de prévention de tous les jours contre le cancer terroriste et takfiriste qui n’épargne personne et qui attaque tout le monde, sans distinction.

Enfin, le martyre du commandant Faouzi Houimli est un moment solennel que toutes les forces démocratiques se doivent de saisir pour annoncer, haut et fort, qu’elles poursuivent le combat commun pour la consécration de la liberté, de la démocratie et de la primauté du droit.

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