La quête des principales causes de l’endettement de l’Etat et de la crise économique du pays n’est pas près de s’arrêter, auprès des économistes et de spécialistes dans le domaine de la création de nouveaux projets innovants, et ce, afin qu’ils nous révèlent les remèdes et les solutions pour enrayer la crise économique. A ce sujet, nous avons contacté l’un des spécialistes dans le domaine de la création de nouveaux projets, M. Slim Kaâbi, chef du bureau RAI (bureau d’études, d’assistance et d’intermédiation pour les jeunes promoteurs).
Quelles sont les causes de l’endettement du pays, selon vous ?
L’endettement de l’Etat est principalement dû à la diminution des recettes fiscales qui représentent les 2/3 des recettes totales de l’Etat. Non seulement l’incivisme des opérateurs économiques est flagrant mais on constate malheureusement aussi le manque d’information et de courage chez les nouveaux investisseurs qui constituent un handicap quant à la création de nouvelles richesses.
En outre, l’importation «sauvage» des dernières années a contribué à la fermeture de plusieurs entreprises économiques productives, causant ainsi l’accentuation du chômage chez les jeunes.
Comment remédier à cette crise?
Pour remédier à cette crise, l’on doit encourager les jeunes investisseurs créateurs de richesses à monter leurs projets. Parallèlement, l’on doit cerner et arrêter au plus vite le phénomène de l’importation sauvage avec l’application de mesures draconiennes au niveau des douanes. De ce fait, le problème actuel de la crise sera résolu et la situation économique du pays s’améliorera.
Quelles sont les solutions durables pour éviter ce genre de crise ?
Il faut arrêter illico presto l’importation sauvage des produits finis dont les chaussures, les articles de prêt-à-porter, les meubles et l’ameublement, et orienter les jeunes investisseurs tout en les informant des encouragements fiscaux et financiers pour la création de projets innovants. De plus, il faut encourager l’exportation des produits agricoles et manufacturés comme l’huile d’olive, les dattes, le textile, le cuir et chaussures. L’exportation des produits agricoles doit se faire à l’état conditionné (conditionnement de l’huile d’olive et sa mise en bouteille ainsi que celui des dattes). De ce fait, les prix de vente seront triplés.
Il faut aussi inciter les promoteurs et les opérateurs économiques à l’exportation, vu que la taxe sur le bénéfice de fin d’année sera réduite au 1/3 pour les exportations. Sans oublier d’arrêter le phénomène de la spéculation et de frapper fort les spéculateurs par l’application rigoureuse de la loi.
Que faire face à l’inflation galopante ?
Plusieurs mesures doivent être prises dont celles qui concernent l’arrêt de la spéculation, la production des richesses et la redynamisation de l’exportation vers l’Europe, l’Afrique, l’Asie et l’Amérique.
L’idéal serait la création de «la Maison de l’investisseur» disposant d’un guichet unique et réunissant tous les intervenants dans le secteur économique comme les banques, les centres techniques sectoriels, l’Institut national de la statistique, le Cepex et la douane.