Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a souligné jeudi à Tunis que le risque d’escalade en Libye menaçait de déstabiliser toute la région, appelant à un dialogue inter-libyen pour mettre fin au conflit dans ce pays.
M. Le Drian arrive du Caire où, avec ses homologues égyptien, grec et chypriote, il avait qualifié de « nuls et non avenus » les accords signés en novembre entre Ankara et le Gouvernement d’union nationale en Libye (GNA, reconnu par la communauté internationale et basée à Tripoli).
Le GNA, qui est sous le coup depuis avril d’une offensive menée par les forces du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est de la Libye, avait appelé Ankara à l’aide.
La Turquie et la Russie ont appelé mercredi à un cessez-le-feu en Libye à partir du 12 janvier mais les deux camps rivaux libyens n’ont pas encore donné de réponse claire à cet appel.
« Le risque d’escalade en cours en Libye menace de déstabiliser l’ensemble de la région, du Maghreb au Sahel », a déclaré M. Le Drian après avoir rencontré au palais de Carthage le président de la République Kais Saied.
Le ministre français s’exprimait notamment trois jours après la prise par les troupes du maréchal Haftar de la ville stratégique de Syrte, à l’est de Tripoli.
Il a jugé en outre que les accords conclus entre le GNA et la Turquie « s’écartent délibérément du droit international et aggravent la situation ».
L’un de ces accords a été particulièrement critiqué car il permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale convoitées par d’autres pays comme l’Egypte et la Grèce.
Le Parlement turc a voté une motion permettant d’envoyer des troupes en Libye aux côtés du GNA, tandis que le maréchal Haftar bénéficie lui de l’appui des Emirats arabes unis et de l’Egypte, deux adversaires de la Turquie.
M. Le Drian, dont le pays a également été accusé d’ingérence en Libye, a appelé à soutenir les efforts de l’émissaire de ONU Ghassan Salamé pour parvenir à une solution pacifique.
Il a répété qu’une sortie de cette crise « implique un dialogue inter-libyen et un processus politique associant plus étroitement les acteurs régionaux notamment les voisins de la Libye ».
Liberte
9 janvier 2020 à 19:13
Pour vivre tranquille vaut mieux vivre sécuriser, bref la Libye présente un front dangereux pour la Tunisie et le seul moyen de se protéger c’est de construire et d’édifier un MUR de protection haut et sécurisant pour empêcher l’entrée des terroristes qui ne chercheront qu’à déstabiliser le pays.