Mokhtar Ladjimi est le président sortant de l’association des réalisateurs de films tunisiens (ARFT). Il est aussi le président du festival du cinéma tunisien qui aura lieu du 22 au 27 juin prochain. Il nous en parle.
Le vote pour la présidence de l’ARFT a été reporté pour la fin du mois …. Pourquoi ?
C’est pour une consultation juridique pour les modalités du vote tout simplement … Ça prouve qu’on est en démocratie en tout cas ! Cela dit nous avons enregistré un record dans les cotisations toutes générations confondues et c’est une première dans l’histoire de l’association.
Vous ne vous représentez pas aux nouvelles élections pour à la tête de L’ARFT ….
Je suis d’abord pour l’alternance démocratique à la présidence de cette association .Je ne suis pas pour le monopole … Je suis arrivé en 2016 avec pour objectif de créer un festival national du cinéma tunisien, une sorte de Césars à la Tunisienne et le deuxième volet était la réglementation des contrats d’auteurs et des réalisateurs. Ce deuxième volet a été difficile à réaliser puisqu’on est en pleine réforme du cinéma Tunisien. J’espère que ce volet avec celui des Masters class sera le cheval de bataille pour le nouveau bureau. Aujourd’hui la situation de l’association est assainie mais il ne faut pas qu’elle perde de vue sa vocation essentielle qui est celle d’une association et pas d’un syndicat …. Le temps que les choses prennent forme autrement avec les réformes du cinéma.
Le comité des sages au sein de cette association c’est quoi son rôle exactement ?
C’est un comité dont le rôle est d’être un médiateur et qui peut intervenir en cas de litiges. Ce comité est composé de Selama Baccar, Ferid Boughdir, Brahim Ltaief, Mounir Baaziz et moi-même.
Avez-vous déjà fixé une date pour la troisième édition du festival du cinéma tunisien ?
La troisième édition de ce festival aura lieu du 22 au 27 juin 2020. Une édition qui va mettre en valeur la richesse du cinéma tunisien avec 25 à 30 films entre court métrages documentaire et fiction qui vont concourir pour une vingtaine de trophées le « Golden Bird » et tout cela dans l’espoir de créer une fondation pour organiser ce festival destiné aux jeunes générations.
Pourquoi ce n’est plus L’ARFT qui l’organise ?
Ce n’est pas à L’Association de l’organiser. Aujourd’hui, c’est le ministère qui l’organise et qui le couvre jusqu’à ce qu’il grandisse .Une fois bien installé on peut penser à créer une académie des Arts et techniques de cinéma .Une académie des Césars qui soit tunisienne. Cela fait deux ans que j’appelle à la création de cette fondation ou de cette académie en concertation avec le ministère des affaires culturelles et toutes les associations professionnelles du cinéma tunisien. Au départ c’étaient des rencontres et lorsque cela est devenu un festival national je n’écarte pas l’ARFT de cet événement. L’idée est aussi de réintégrer dans les années qui viennent les rencontres des réalisateurs initiées par l’ARFT dans une section indépendantes dans le cadre du festival à la manière de la «Quinzaine» ou «Un certain regard» par exemple. C’est un objectif à moyen terme.