Tout comme notre mode de vie, notre panorama audiovisuel a changé du fait du confinement, relayé par le couvre-feu depuis le jour où le coronavirus nous a dit « bonjour ! ».
Tout le beau monde s’est activé dès lors, à qui mieux mieux, pour focaliser d’une manière ou d’une autre sur cette terrible pandémie planétaire et transcontinentale. Plus de place aux émissions « valorisant » la platitude, nous provoquant le dédain et la lassitude.
Ayant eu, en prime, à « spolier » les faveurs de l’audimat par la médiocrité à revendre de certaines émissions programmées en prime time, à travers les plaisanteries de mauvais goût, les grossièretés et les insinuations. En fait, même dans les cafés les plus populaires du pays, nombre de clients sont enclins à prendre leur distance de l’excès de familiarité du langage et des propos malsains, risquant de provoquer la moue de désapprobation et l’irritation des personnes respectables attablées aux alentours et d’un certain niveau moral et social.
Cartons jaunes et cartons rouges !
D’ailleurs, certains cafetiers, dérangés par le dérangement désobligeant de leurs clients, haïssant le langage « pollué », n’hésitent pas à intervenir pour rappeler à l’ordre, d’une manière véhémente, les clients sans vergogne, leur brandissant le « carton jaune! » et, en cas de récidive, « le carton rouge! » , suivis par la colère noire conduisant à la bagarre !
Mais qui, figurez-vous, ferait comme le cafetier la même chose à l’encontre de ceux qui nous « mijotent » ces émissions de l’indécence et de la malséance ? La HAICA, répliqueriez-vous ? Jamais, pas du tout. L’on a rarement vu les maîtres de cette haute instance lever le petit doigt et mettre le holà dans cette situation, ayant trop duré et perduré.
Audimat, dites-vous ?
Les maîtres des chaînes arguent du taux de ce diable d’audimat pour faire taire leurs détracteurs. « Ces émissions sont prisées et fortement appréciées par une large frange de la population de jeunes » disent fièrement leurs auteurs mal inspirés, marchant des épaules et gonflant leurs poitrines.
Cela dit, question ? Est-ce aux médias de soigner le goût du téléspectateur ou de s’abaisser au niveau du mauvais goût ? Est-il permis à la télévision qui pénètre dans nos foyers, sans se faire autoriser, d’offenser nos bonnes mœurs, au nom de l’audimat et des bénéfices juteux qui découlent des « robinets » publicitaires si généreux, redevables aux diarrhées de leurs viles fourberies ?
N’est-ce pas là de l’argent mal acquis et déloyalement brassé en grandes quantités ? C’est facile de dire aux familles mécontentes de zapper. Mais, est-il facile de le faire, mécontentant, le fruit cher de leur pure chaire, accroché et épris jusqu’à la moelle de ces émissions de bas étage ?
« Coucou ! Me voilà ! »
Cela dit, lors de la trêve corona avec les émissions de la platitude et du « buzz », voilà qu’une anonyme demoiselle sort du « fond de la terre » et de l’incognito pour nous dire « Coucou me voilà ! ».
Dominant d’abord le monde virtuel puis le panorama audio-visuel. Oui, le phénomène Nermine Sfar vient de faire des siennes et surprendre agréablement peut-être, malgré tout, le monde entier quasiment endeuillé par la terrifiante épidémie. Cassant le rythme de vie infernal du confinement général.
Dieu aime la beauté mais déteste la nudité !
Avec pas moins de 150 000 vues sur les réseaux sociaux, la virtuose de la danse et de l’excitation que j’exempte d’épithète, aurait battu les records de vues du moment. Et gagné le cœur et les esprits de tous à commencer par les nombreux fofolles et férus de l’exhibition de la beauté féminine, prétextant que « Dieu est beau et aime bien la beauté ! ».
La séduisante danseuse nous ayant tendu la « tête et les jambes » à partir de Facebook, a dû arracher sa place dans les colonnes des journaux occidentaux les plus prestigieux, forts de la bonne raison géniale invoquée par la danseuse non moins géniale de « clouer » les gens dans leurs foyers, les amenant astucieusement à respecter le confinement du salut général.
Noble art et bas art (bazar) !
Cela dit, l’audacieuse danseuse ayant, ces derniers temps, crevé les écrans de télévision, « trainée » aimablement par de nombreux animateurs d’émissions radio et télévision, a créé le remue-ménage dans les ménages et suscité la rage et l’orage dans les foyers où surtout les maîtresses sont complexées par leur mocheté.
Cependant, les avis diffèrent selon les sexes, sur l’image sexiste de l’audacieuse artiste. Les éléments masculins trouvant peut-être, pour la plupart, leur compte et leur plaisir dans ces « délectant» spectacles, reconnaissent à la femme, le droit légitime de disposer de son corps.
Tandis que la quasi majorité féminine soutient que la nudité ou presque, affiche systématiquement la femme sous le prisme de la frivolité, la vulnérabilité et la disponibilité qu’on sait. Ce qui me semble très proche de la réalité.
Pour ma part, j’estime que la danse est un noble art et la nudité est un bas art. Un « bazar » à n’exhiber, rien que dans les chambres conjugales à coucher, faites et meublées, pour permettre de procréer dans la stricte intimité, derrière des portes hermétiquement fermées.