Les Cabistes peinent à décoller…
On a pensé que la victoire contre l’ASS, il y a deux semaines, allait être le déclic pour entrevoir l’avenir immédiat avec plus d’optimisme, mais on a vite déchanté dans les rangs des fans «jaune et noir». Un nul concédé bêtement à Monastir contre l’USM, puis une défaite face à l’UST en déplacement devaient suffire à inciter les Cabistes à réagir devant le CA au Bsiri. Ils étaient redevables d’une victoire pour effacer les derniers mauvais résultats et surtout pour quitter le bas du classement. Certes, on les a vus volontaires à souhait, mais l’objectif n’est pas réalisé.
Ils ont pris d’assaut, d’entrée, le camp clubiste réussissant à ouvrir la marque dès la 7’. Mais au fil du temps, on a constaté beaucoup de lacunes dans leur jeu. L’axe central multipliait les bévues par manque d’entente entre Ben Frej et Doumbia, au point d’offrir l’égalisation à Laâbidi à la 21e. Le latéral droit Yassine Kchok était hors du coup sur le double plan défensif et offensif. Ses montées se soldaient la plupart du temps par un échec devant Ghazi Abderrazak. Quant à son rôle en défense, il a dépensé beaucoup d’énergie pour provoquer des fautes et c’est bien dommage pour un jeune espoir qui a une grande marge de progression. Il gagnerait à être plus discipliné dans son jeu. Devant, l’Algérien Chattal a certainement des qualités, mais son individualisme a privé parfois ses coéquipiers de créer des occasions susceptibles d’être concrétisées. Et pour boucler la boucle et sans diminuer de la valeur de Naïm Mathlouthi, le CAB mérite un gardien de but à la hauteur de sa grandeur.
Un coaching inefficace…
Le groupe cabiste est beaucoup plus solidaire par comparaison avec les premiers matches. Les joueurs ont même montré contre le CA qu’ils savaient faire le pressing sur le porteur du ballon. Il y a au moins ça de gagné ! Toutefois, l’instabilité dans la formation de départ n’aide pas l’équipe à trouver ses repères et les automatismes en pâtissent obligatoirement. La blessure de Bangoura et l’absence de Chattal contre l’UST (sanctionné) en sont la cause. Mais il y a également des choix effectués par le staff technique. Le week-end dernier a été marqué par la titularisation de Santos et Nader Jerbi. L’idée est bonne sauf que le Brésilien traînait un surpoids et ne pouvait en aucun cas donner le plus escompté, alors que le second manquait visiblement de compétition. Malgré ses qualités indéniables de dribleur, il ne pouvait donner le meilleur de lui-même pendant 90 minutes de jeu, d’une manière efficace. Le premier aurait dû, à notre humble avis, être remplacé plus tôt ou faire banquette et être incorporé en seconde mi-temps. En outre, le CAB ne possède pas un vrai buteur, ce qui lui complique davantage la tâche dans la concrétisation des occasions créées. Seul Sabo a tiré son épingle du jeu et, à un degré moindre, Trabelsi. L’un grâce à sa vista et son jeu en déviations et l’autre pour son rôle d’essuie-glace au milieu de terrain. En somme, ce fut un match équilibré. Le nul est équitable.