Le ministre de la Santé a raté une occasion de se taire. Car en voulant démentir Nissaf Ben Alya et tous les médecins exerçant dans les hôpitaux publics qui ont lancé un cri de détresse concernant le système sanitaire qui s’est effondré, il ne fait qu’essayer de rouler dans la farine l’opinion publique. Les faits sont têtus et montrent avec force que ce système, à bout de souffle depuis l’apparition de la pandémie, a montré ses limites. Sinon comment expliquer la saturation des urgences et la mort par milliers de malades pour manque de prise en charge adéquate en temps opportun ? On a vu des gens mourir devant les hôpitaux, d’autres patients poussés par l’absence de lits d’oxygène ou de réanimation à aller aux cliniques à leurs frais. Comment justifier l’installation des hôpitaux de campagne un peu partout, mais de façon tardive, trop même, dans plusieurs régions et même dans les grandes villes ? Comment justifier l’hospitalisation à domicile pour ceux qui n’ont pas les moyens d’aller aux cliniques et la ruée des citoyens sur la location des concentrateurs d’oxygène ? Si ce système est encore debout, pourquoi la diplomatie tunisienne a-t-elle été mise en branle pour solliciter aides et équipements sanitaires ? II est cependant vrai que les compétences des professionnels de la santé et la solidarité de différentes parties essayent de maintenir ce système en état de fonctionnement, mais là aussi c’est une autre preuve que le système sanitaire est arrivé au point de rupture. Et ce sont justement ces professionnels qui ont lancé un cri d’alarme et réclamé l’aide. Nier ces faits, c’est adopter la politique de l’autruche. C’est fuir la réalité amère que des centaines de Tunisiens meurent chaque jour non pas à cause du Covid mais faute de soins appropriés contre cette maladie. Au moment où l’on s’attendait à ce que le ministre de la Santé, qui a échoué dans sa mission, révèle aux Tunisiens la vérité sur les entraves qu’il a connues, sur les raisons de son conflit qui couve depuis des mois avec le Chef du gouvernement et dont les conséquences ont été ravageuses sur le pays, il a choisi de se réfugier dans le déni. Plus encore, il a voulu épingler les voix libres des professionnels de la santé qui essayent d’éclairer l’opinion publique sur la réalité sanitaire dans notre pays.
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