CA | Bienfaits de la stabilité de l’effectif : Une valeur ajoutée…

Dans un sport collectif comme le football, où le tout représente bien plus que la somme des parties, la collaboration et la cohésion entre coéquipiers sont des ingrédients-clés du succès.


Au CA, depuis plus de cinq ans, les joueurs ont défilé à la vitesse grand V et rares sont ceux qui se sont inscrits sur la durée, à l’exception de quelquesuns, tels que Wissem Ben Yahia, Zouheir Dhaouadi, Ahmed Khalil, Dkhili et autre Saber Khelifa. Quant aux joueurs furtifs, précédés tantôt d’une belle réputation et disposant d’une belle cote, ils n’ont pas enchaîné pour plusieurs raisons. A titre d’exemple, que reste-t-il de l’équipe formée des Nater, Mikari, Haddadi, Belaïd, Djabou, Meniaoui, Bassem Srarfi, Ghandri, Touzghar et autre Farouk Ben Mustapha ? Passons les recrutements de joueurs qui n’ont même pas enfilé les crampons, alors que d’autres, blessés dès leur arrivée (Ondama en premier), ont dû plier bagage et s’en remettre à la commission des litiges. Bien entendu, ces différents ratés ne sont pas dus à un concours de circonstance mais à une certaine improvisation et même impulsivité des décideurs. On change le staff technique à chaque rentrée pour s’aventurer par la suite à recruter un coach dont les spécificités ne cadrent pas avec le football tunisien (Marco Simone en premier alors que Ruud Krol n’a pas été soutenu comme il se doit). Bref, à tous les étages, techniques et humains en premier, au-delà de la surface financière dont bénéficie un club, pour obtenir durablement de bonnes performances, la gestion stratégique de l’effectif a une importance fondamentale. En clair, la valeur ajoutée d’une planification à long terme à travers le prisme de la stabilité de l’effectif est payante à terme. Et les tenants du Club Africain semblent l’avoir compris à travers les reconductions à venir et la stabilité du staff technique.

Stabilité rime avec succès

En football et en général, c’est bien connu. Un fort pourcentage de nouvelles recrues reflète une mauvaise planification de l’effectif et laisse présager des difficultés sportives. En effet, une certaine analyse de la stabilité, selon le niveau sportif des clubs, révèle l’existence d’une règle générale : les équipes les plus compétitives ont des effectifs bien plus stables que les clubs moins performants. C’est la donne, c’est quasiment la règle et le résultat est sans appel. Clairement, le résultat enregistré chez nous, en Tunisie, met en exergue la relation entre stabilité et performance. Aussi, ce résultat reflète les difficultés pour les équipes moins nanties (les outsiders) de planifier leur effectif sur le long terme, et montre ainsi leur approche spéculative du marché des transferts.

Ce fut le cas au Club Africain, pourtant un grand club à l’échelle locale de ces dernières années. Cherchez donc l’erreur !? Un fait est certain, le processus d’instabilité aboutit souvent à un cercle vicieux dans lequel une équipe navigue à vue. Pourquoi choisir l’exemple du CA dans ce cas d’espèce? Parce que le club de Bab Jedid avait les moyens de ses ambitions il y a quelques années avant de se tirer une balle dans le pied! Maintenant, au-delà du manque de ressources et de vision, la bonne gestion et la transparence, surtout, entrent aussi en ligne de compte. Dans la mesure où des sommes considérables ont circulé par le passé au CA à travers les transferts, notamment sous forme de commissions et de rétro-commissions pour des intermédiaires proches des dirigeants clubistes, le commerce autour des joueurs a aussi servi les intérêts personnels des acteurs du marché plutôt que les intérêts sportifs de l’équipe !

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