Un fiasco. C’est ce qui nous vient tout de suite à l’esprit à la vue de ces marées humaines qui ont déferlé sur les centres de vaccination après l’annonce initiale de deux journées ouvertes consacrées à la vaccination des citoyens à partir de dix-huit ans .
On a eu droit à la même scène à la Marsa, la Manouba, Nabeul, Sfax…..De longues files d’attente se sont constituées sur plusieurs centaines de mètres devant les centres de vaccination. Mais les interminables minutes d’attente sous un soleil de plomb ont fini par avoir raison des nerfs de plusieurs citoyens qui ont perdu patience.
La précipitation dans la prise de décision, l’absence d’organisation et le manque de cadres médicaux et paramédicaux ,qui auraient du être mobilisés en grand nombre pour veiller à ce que chacun ait un numéro et surtout à ce que le protocole et les mesures barrières soient respectées, ont transformé cette journée en une catastrophe sanitaire.
Chaos, désordre, gabégie sont les qualificatifs qui décriraient le mieux ce qui s’est passé dans les centres de vaccination.
On a pu voir des citoyens, qui, agglutinés les uns contre les autres, se sont rués pour pouvoir entrer et se faire vacciner dans des centres où un désorde indescriptible régnait.
Certains se sont évanouis, d’autres ont piqué une crise de colère en apprenant que le stock de vaccins s’est rapidement épuisé.
Des agents ont même été violemment pris à partie par des citoyens voulant se faire vacciner à tout prix.
Catastrophe humaine, génocide, suicide collectif… Beaucoup n’y sont pas allés de main morte pour décrire cette journée qui reflète l’échec cuisant de la stratégie anti-Covid du ministère de la santé accusé de ne pas être dans l’anticipation, de faire preuve de frilosité dans la prise des bonnes décisions, préférant plutôt naviguer à vue et rectifier le tir en faisant finalement des choix inappropriés qui ne font qu’enfoncer davantage le pays dans la crise sanitaire.