Saïed active l’article 80 de la Constitution : Le Chef du gouvernement révoqué, le Parlement gelé

Le Chef de l’État a mis en garde ceux qui « pensent recourir aux armes ou cherchent à mobiliser les jeunes des quartiers populaires par l’argent », que la riposte sera « ferme et forte ».

Le Chef de l’État, Kais Saied a décidé de geler toutes les activités du parlement, de lever l’immunité de tous les députés et de révoquer le chef du gouvernement. Il a annoncé également qu’il assure la présidence du ministère public.

Ces décisions que les citoyens n’ont cessé de revendiquer à chaque déplacement du président de la République que ce soit dans les régions ou lors de ses rencontres avec les membres de la communauté tunisienne à l’étranger, ont trouvé un bon écho populaire ce soir. En effet, des milliers de citoyens ont bravé le couvre-feu et ont pris d’assaut les principales places pour manifester leur joie.

Il est à noter que ce 25 juillet, journée de commémoration de la Fête de la République, a été émaillé par des manifestations anti gouvernement et contre la coalition au pouvoir et principalement le mouvement Enhadha dont certains locaux ont été pris pour cible.

Mais la grogne sociale qui couve depuis des mois trouve son origine dans la dégradation des conditions socio-économiques mais surtout sanitaire avec plus de dix-huit mille morts par Covid à cause d’une mauvaise gestion de la crise marquée par un retard dans l’approvisionnement du pays en vaccins anticovid, par une pénurie d’oxygène et un manque flagrant de lits de réanimation. Chose qui a acculé le chef de l’État à déployer l’armée à la rescousse des services hospitaliers et de mettre en branle la diplomatie tunisienne pour inciter les pays frère et amis à fournir à la Tunisie une aide médicale.

Le président de la République qui a activé l’article 80 de la Constitution pour prendre ces mesures a indiqué dans un discours télévisé en présence des cadres militaires et sécuritaires, qu’il a agi dans le cadre de la Constitution en conformité et en toute harmonie avec l’esprit de la loi.

D’autres mesures seront annoncées dans les heures qui suivent pour mettre en œuvre les décisions annoncées.

Mais si la rue tunisienne a applaudi ces mesures, les acteurs politiques restent vigilants et certains leaders du parti Ennhdha ont déjà crié au « Coup d’État ».

Ainsi le chef du parti Ennahdha et président du Parlement gelé, Rached Ghannouchi a indiqué dans un post sur sa page Facebook que « ce qu’a fait Saïed est un coup d’État que les militants du parti Ennahdha et le peuple tunisien sauront combattre ».

Le Chef de l’État a pourtant mis en garde ceux qui « pensent recourir aux armes ou cherchent à mobiliser les jeunes des quartiers populaires par l’argent », que la riposte sera « ferme et forte ».

Malgré un discours qui exprime la peur de voir les acquis de la révolution et les valeurs démocratiques menacées, la nuit sera longue et pleine de rebondissements mais la rue tunisienne est mobilisée et jamais les Tunisiens n’ont été aussi unis pour revendiquer le départ de la classe politique corrompu et incapable.

Un commentaire

  1. titone francoise

    26/07/2021 à 08:04

    bravo a kais saiied et a tous les tunsiens de bon sensesperons que diieu fasse que tqut reussise et que les tunisiens puissent etre libre et democrates dansz un pays ou il fait bon vivres et libres de pensees

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