Une autre mission militaire tunisienne est allée servir sous la bannière des Casques bleus. Cette nouvelle force, qui se joindra à l’unité d’intervention rapide, d’escorte aérienne, de recherche et de sauvetage de l’armée de l’air, s’inscrit dans le cadre du soutien de la mission des Nations unies multidimensionnelle pour rétablir la stabilité en République centrafricaine (Minusca).
Ce n’est pas le premier contingent qui opérera sous le commandement onusien. Depuis les années soixante, la Tunisie participe activement aux différentes missions de paix sous l’égide des Nations unies. Et le recours aux forces tunisiennes n’est pas fortuit mais découle du haut degré de professionnalisme des soldats tunisiens et de la bonne impression qu’ils laissent dans les contrées où ils sont appelés à servir. Les populations de ces pays en gardent de bons souvenirs. Mais cet engagement militaire tunisien n’est pas une simple intervention armée, il reflète le réveil de la conscience tunisienne contre tout ce qui menace de détruire l’humanité.
Cette mission de pacification intervient à un moment où d’autres contingents étrangers en République centrafricaine sont décriés. Plusieurs incidents sont survenus où les forces onusiennes ont été impliquées. D’où l’importance de l’action de ce contingent
Pour contribuer à mettre un terme à des conflits qui paraissaient sans issue, comme au Congo, au Cambodge et ailleurs, les soldats tunisiens qui sont partis hier sont appelés à éviter aux populations locales des scénarios effroyables. Ils sont porteurs d’un espoir de paix au peuple centrafricain qui a choisi le camp de la liberté, de la démocratie et de la justice. Mais aussi ils sont appelés à servir avec dévouement les causes justes auxquelles adhère la nouvelle Tunisie. La mémoire des soldats tunisiens tombés au champ d’honneur sous la bannière des Nations unies sera au cœur même de leur action. C’est l’occasion de rappeler au peuple tunisien que pour leur dévouement et leur bravoure, 1 545 militaires tunisiens ont reçu la médaille onusienne du maintien de la paix.
