Ils ont dit

Sihem Boughdiri Nemssia, chargée de la gestion du ministère de l’Economie, des Finances et de l’Appui à l’investissement

« La situation exceptionnelle et conjoncturelle que traverse la Tunisie ne représente pas un obstacle à l’exécution des programmes de coopération, puisque toutes les structures et administrations de l’Etat continuent de travailler avec les mêmes performances et rythme. Je salue l’appui de l’UE à la Tunisie dans son processus de développement et d’exécution des programmes de réformes et je réitère l’engagement de la Tunisie pour la mise en œuvre des réformes nécessaires pour renforcer la compétitivité de l’économie nationale et le développement et réaliser le progrès social. Nous comptons sur l’appui des partenaires, que ce soit au niveau bilatéral ou multilatéral ».

Alaa Talbi, directeur exécutif du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (Ftdes)

« Le Ftdes, dans le cadre des réformes socio-économiques, a proposé une panoplie de mesures à la présidence de la République. A titre d’exemple, œuvrer pour imposer un impôt sur la fortune, imposer un nouvel impôt sur les secteurs ayant tiré profit de la crise sanitaire, lutter globalement et fermement contre la corruption sans exception aucune. Tout real reste une simple proposition quand il n’y a aucune annonce faite concernant la désignation du chef du gouvernement.

Egalement, plusieurs sujets doivent être débattus, comme la révision du modèle économique, le taux d’endettement interne, la maîtrise des dépenses publiques. Et pour y parvenir, il faut changer ce modèle économique étouffé. Aussi, nous avons évoqué la question de l’indépendance de la Banque centrale. Je pense que ce débat sera une occasion pour poser les bonnes questions, à savoir  qu’avons-nous fait de cette indépendance ? A mon avis, il faut mettre fin à l’indépendance de la Banque centrale. D’ailleurs, il s’agit de l’un des points évoqués dans la feuille de route.  Vous savez également que pour parvenir à une vraie démocratie, il faut aller vers l’essentiel, notamment le volet économique. Et indépendamment du fait qu’on soutient ou non le 25 juillet, le constat réel est qu’on est en pleine crise socioéconomique. Je pense que l’urgence aujourd’hui est de trouver un équilibre, quel qu’il soit : parlementaire, présidentiel ».

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