Affaire du lycée Carthage-Byrsa: Un dénouement et… des questions

Une opération d’évaluation du rendement des commissaires régionaux à l’éducation (femmes et hommes) s’impose. Et, au plus vite. Il est clair que certain(e)s ne méritent pas leur poste.


Ce qui vient de se passer, dernièrement, dans le lycée Carthage-Byrsa illustre bien l’amateurisme des responsables et leur ignorance des règles les plus élémentaires dans la gestion d’un tel secteur.

Le mal est fait

Après avoir «renvoyé» des lycéens de leur établissement vers d’autres institutions, la directrice régionale s’est rétractée et a annoncé aux parents que cette décision était annulée. De ce fait, les élèves concernés pouvaient reprendre leurs cours dans leur établissement d’origine. Ce n’est pas de cette manière que l’on procède. Il s’agit de ne pas oublier que cette étrange mésaventure a laissé des traces indélébiles pour ces jeunes. Ils ne seront plus perçus comme avant. L’impact psychologique ne sera pas sans les marquer à jamais. Les justifications de cette annulation ne serviront à rien car le mal est fait et l’intention du début de l’affaire est toujours claire. A savoir la volonté de faire le nettoyage dans ce lycée. C’est grave d’autant que ces pratiques ont cours dans certains établissements que l’on veut réserver à des élèves plus qu’à d’autres en se basant sur l’appartenance à une classe sociale particulière. Oui, il y a des lycées et des établissements qui appliquent ces pratiques depuis longtemps. L’inscription n’est pas donnée à tout le monde même si les certificats de résidence le prouvent. L’argument le plus utilisé c’est la surcharge des classes ou le manque de salles. Mais, d’un autre côté, on accorde, volontiers, des privilèges à d’autres personnes. Et là, tout le monde ferme l’œil, y compris les syndicats. N’est-ce pas de la discrimination ? On oublie que ces institutions appartiennent au peuple et non au directeur ou au commissaire.

Ces pratiques ne sont pas dignes d’un secteur qui se veut à l’avant-garde de la société et qui est chargé de former les futures générations. Or, ce qui est arrivé, récemment, dans le lycée de Carthage Byrsa n’est que la partie émergée de l’iceberg d’un «trafic» qui rapporte. Aujourd’hui, les parents ne peuvent, pratiquement rien s’ils sont victimes d’une injustice comme il y en a toujours.

Administration inefficace

Que d’obstacles ont été dressés devant nos élèves et leurs parents. Ils ne trouvent aucune possibilité de recours. Toutes les issues sont fermées car il n’y a aucun interlocuteur avec qui parler. Les commissariats régionaux à l’éducation ne font rien, ou presque, pour résoudre les problèmes de ceux qui s’adressent à eux directement. On fait marcher tout le monde. Les doléances ne sont, jamais, prises en compte, le n° vert n’est d’aucune utilité. Bref, le tableau n’est pas aussi rose qu’on voudrait le croire. L’administration dans le secteur de l’éducation est une machine à broyer. On n’y rencontre que des blocages même si les solutions existent. On le constate, quotidiennement. Si vous connaissez quelqu’un, toutes vos affaires trouveront l’issue souhaitée. Sinon, on vous dressera tous les obstacles imaginables pour vous obliger à capituler et à abandonner, parfois, votre droit.

C’est pourquoi il faudrait que le ministre de l’Education s’implique fortement dans une opération d’évaluation des compétences des responsables à la tête des CRE. De plus, il est urgent d’accorder une attention particulière aux propositions, réclamations, demandes et suggestions des parents. Ils sont, qu’on le veuille ou non, partie prenante dans le processus. C’est ce que doivent comprendre ces gens qui sont dans leurs bureaux, généralement, à ne rien faire qu’à évacuer, au plus vite, les visiteurs qui viennent s’informer ou demander un service.

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