Il a suffi comme d’habitude d’une pluie forte et régulière pour que l’on se rappelle, pour la énième fois, que notre infrastructure est celle d’un pays sous-développé et qui n’a rien fait pour mieux gérer les intempéries. Il a suffi de ces pluies pour retrouver le même discours que l’on tient chaque année : des victimes, des maisons et des voitures submergées, des routes bloquées, un réseau de transport public défectueux et qui rend l’âme à chaque forte pluie, des établissements endommagés tels que la faculté des Lettres de Manouba. Bref, un décor planté habituel qui n’a pas changé avant et après 2011. Ce qui se passe est simple : il s’agit d’une infrastructure défectueuse à cause en partie de la corruption et du manque de suivi dans les municipalités et au niveau des instances de contrôle. On a beau prévoir et parler de se prémunir contre les intempéries, rien ne se fait concrètement. Les quelques opérations de curage des canalisations d’assainissement pré-intempéries n’auront pas changé grand-chose dans la donne. Il y a un véritable problème de qualité des infrastructures désuètes et en manque d’entretien et de modernisation malgré les budgets prévus dans les municipalités et au ministère de l’Equipement. Il y a aussi un problème d’intervention de l’Onas dont les services sont déconnectés de la réalité et des attentes des citoyens. Que peut faire un gouvernement en quelques mois quand il ya une infrastructure mal conçue et mal entretenue avec un désintéressement des entreprises publiques concernées ? Nous sommes obligés donc à chaque fois de rappeler que la situation est très compliquée et qu’une prise en main sérieuse de l’Etat est urgente pour repenser le dossier de l’infrastructure en Tunisie. Si l’on veut retrouver un palier de croissance, ce ne sera pas avec l’infrastructure actuelle. Les investissements publics futurs (hélas une marge restreinte avec l’austérité de fait et le financement de plus en plus pénible sur le plan international) doivent être beaucoup mieux gouvernés pour apaiser le mécontentement du citoyen et des entreprises. Cela ne peut plus durer. On peut faire beaucoup de choses en mieux en coordonnant les efforts des services publics et des conseils municipaux, et surtout en mettant fin à ce laisser-aller et ces ressources dilapidées dans des projets suspicieux et dont profitent quelques-uns au détriment des deniers de l’Etat. Il y aura toujours des solutions, il suffit que l’Etat, à travers le gouvernement et en collaboration avec la justice, mette de l’autorité et suive les défaillances et les manquements nombreux à tous les niveaux. Il n’est plus possible de vivre ce que l’on vit à chaque perturbation météorologique.
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