Accueil A la une Un élève attaque au couteau et à la hache son  professeur au Lycée Ezzahra: Les enseignants sous le choc !

Un élève attaque au couteau et à la hache son  professeur au Lycée Ezzahra: Les enseignants sous le choc !

Un appel à la grève a été lancé par la Fédération générale de l’enseignement secondaire pour aujourd’hui mardi 9 novembre dans tous les établissements.


Le lycée secondaire Ibn-Rachiq à Ezzahra s’est transformé en scène de crime hier après qu’un élève âgé de 17 ans s’en est pris à un professeur d’histoire et géographie en le poignardant.

L’élève, muni d’un long couteau, s’est attaqué à l’enseignant durant la récréation.

La victime a été transférée dans un premier temps dans une clinique  pour subir une intervention chirurgicale, mais a été admis ensuite à l’Hôpital militaire de Tunis. Selon la Fédération générale de l’enseignement secondaire, l’état de santé de l’enseignant agressé, actuellement en réanimation, est critique. Pour sa part, la police a indiqué que l’arme du crime a été retrouvée dans la cour de l’établissement.

Le porte-parole du tribunal de première instance de Ben Arous, Omar Hanin, a indiqué à notre confrère AssabahNews, que l’agression a eu lieu vers 16H00 à l’intérieur de la salle de classe. Et d’ajouter que l’élève faisait partie de la classe de l’enseignant agressé et qu’il aurait refusé à l’agresseur de refaire son devoir d’histoire-géo. L’élève-agresseur qui a été interpellé par les agents de la brigade judiciaire d’Hammam-Lif aurait avoué qu’il s’est introduit au lycée muni d’un grand couteau et qu’il avait caché une hache dans son cartable.

La victime qui a été transférée  à l’hôpital militaire, est dans un état critique, après, avoir subi un coup sur la tête et des blessures au niveau de la main, du visage et de l’épaule. Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d’homicide et a ordonné la mise en dépôt de l’agresseur.

Réagissant, la Fédération générale de l’enseignement secondaire est montée au créneau et a condamné le manque de réactivité du ministère de l’Education face aux agressions quasi quotidiennes contre les enseignants et le personnel éducatif et a lancé un appel à la grève pour aujourd’hui mardi 9 novembre dans tous les établissements pour manifester la colère des professeurs et pour réclamer la prise de mesures adéquates. Dans le même sillage, le ministère de l’Éducation a dénoncé, dans un communiqué publié hier, l’acte odieux et a exprimé sa solidarité absolue avec le professeur Sahbi Ben Slama, victime de l’agression et tous les membres de la famille éducative.

Ras-le bol

Il n’empêche que du côté des enseignants, c’est parfois «la peur au ventre» qu’ils vont travailler. Le ras-le bol des professeurs se fait de plus en plus ressentir du moment qu’un tiers des enseignants est agressé quotidiennement par les élèves.

Selon des statistiques du ministère de l’Education, qui remontent à 2019, le nombre total de violences verbales et physiques enregistrées dans les collèges et lycées au cours de l’année scolaire 2017-2018 a atteint 15.913. Les élèves sont auteurs de 3.055 agressions enregistrées contre les enseignants. Plus de 12.000 agressions ont eu lieu dans les collèges. Le nombre de violences verbales perpétrées par des élèves contre leurs enseignants a atteint 2.896 cas, contre 159 cas de violence physique. Mais malgré ces chiffres alarmants, le politique ne prend pas le problème à bras le corps  et essaye par tous les moyens de minimiser ou  d’occulter le problème. Il est grand temps de prendre au sérieux ce nouveau fléau qui menace la famille éducative mais aussi les élèves pour  tenter de comprendre les raisons de ce phénomène et de réagir adéquatement pour arrêter ces violences quotidiennes qui  font baigner l’école dans un climat de terreur. Car  l’une des missions de l’école est d’assurer la sécurité des élèves, mais aussi celle des équipes pédagogiques et éducatives, pour que l’enseignement y soit dispensé le plus sereinement possible.

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