«Quand on est sous pression, on sort le meilleur de nous-mêmes, et quand c’est à notre portée, on est capable de réaliser la pire des contre-performances», selon l’ex-international.
« Avant de parler technique, je tiens à exprimer mon mécontentement en tant que citoyen avant d’être un ancien footballeur international du fait que notre télévision publique ne prenne pas la peine de diffuser les matches de l’équipe nationale.
C’est inadmissible !
Pour venir à la dernière prestation de la sélection nationale, la défaite concédée samedi devant la Guinée équatoriale était inattendue, voire inexpliquée. Les spécialistes et même les passionnés du football, sans être forcément des techniciens, vous le diront : la victoire à Malabo était largement dans nos cordes. Personnellement, je ne comprends pas l’attitude de nos joueurs. Nonchalants et démotivés, ils traînaient les jambes comme s’il s’agissait d’une séance d’entraînement.
Il est vrai que la mission à Malabo s’annonçait facile. Mais ce n’était pas une raison de prendre l’adversaire à la légère.
Et voilà ce qui se passe quand on sous-estime son adversaire. Je pense d’ailleurs que la cause de notre défaite est d’ordre mental et non pas tactique. En fait, le match a été très mal préparé volet mental.
C’est en premier lieu la responsabilité du staff technique.
Les joueurs ont également leur part de responsabilité, puisqu’ils ont foulé la pelouse démotivés. Il faut comprendre les raisons de cette démotivation, alors qu’ils étaient en mesure, au pire des cas, de faire match nul.
Malheureusement, à cause de cette défaite inattendue face à la Guinée Équatoriale et le match nul face à la Mauritanie, nos joueurs se sont «tout bêtement» compliqué la tâche.
Maintenant que le mal est fait, nos joueurs n’ont plus le choix. Une réaction s’impose.
D’ailleurs, je m’attends à ce que nos joueurs fassent une belle réaction devant la Zambie. Je pronostique une large victoire.
C’est que le joueur tunisien se comporte mieux sur le terrain quand il est sous pression. Il est même performant.
C’est dans notre culture de footballeurs tunisiens : quand on est sous pression, on sort le meilleur de nous-mêmes, et quand c’est à notre portée, on est capable de réaliser la pire des contreperformances. Nous devons gagner par la large des victoires et attendre le résultat de l’autre match de notre groupe».
