La pression fiscale dans le secteur de la Parfumerie et des Cosmétiques, est passée de 42%, en 2017, à 84,5% en 2018, soit une augmentation de 100%, pour certaines positions tarifaires, selon les statistiques de l’INS, présentées mardi à l’UTICA, lors d’une journée sur « La pression fiscale et les barrières non tarifaires qui boostent l’informel ».
« Le secteur qui ne contribue que marginalement, au déficit commercial du pays, est plombé par une pression fiscale sans égale dans la région. Pourtant, il génère un chiffre d’affaires annuel d’environ 1,5 milliard de dinars, soit 1,35% du PIB. Le marché formel des produits de parfumerie et cosmétique est évalué à 945 millions de dinars et le volume du marché informel est estimé à environ 555 millions de dinars, soit 58% du secteur formel et dépasse les 70% pour les parfums et produits de beauté ».
Une étude sur le secteur de la Parfumerie et des Cosmétiques, présentée lors de cette journée montre que le tissu industriel de cette filière, demeure plutôt artisanal et peu structuré et souffre de ce fait, d’un cadre réglementaire inadapté et d’un manque de soutien de l’Etat.
Pour Hatem Mziou, président de la Chambre Syndicale nationale des industries de Parfumerie et Cosmétiques (UTICA), l’objectif de cette journée est de sensibiliser l’opinion publique à l’importance du secteur pour le bien être du tunisien. Il a souligné que contrairement aux idées reçues, les produits de Parfumerie et de Cosmétique ne sont pas des produits superflus et contribuent à la bonne hygiène et à la santé du citoyen.
Présentant la situation actuelle du secteur, Mziou a affirmé qu’elle se caractérise par des difficultés dues à une pression fiscale chaque année plus importante et à la multiplication des barrières non-tarifaires qui handicapent le développement du secteur. Il a ajouté que les professionnels ne sont pas impliqués ni consultés lors de la prise des décisions qui impactent directement leurs activités alors que le secteur est créateur d’emplois, exportateur et générateur d’investissements.
L’objectif recherché par la réalisation de l’étude est d’aboutir à une vision globale pour les industries de la Parfumerie et des Cosmétiques et d’adopter des propositions concrètes pour sortir le secteur de la situation difficile qu’il traverse.
Pour sa part, Lotfi Ayadi, expert et auteur de l’étude a présenté aux professionnels présents les résultats chiffrés de cette étude qui confirment notamment que le secteur des cosmétiques et de la parfumerie occupe une position importante dans l’économie du pays.
Les résultats de l’étude confirment également, que le secteur fait face aujourd’hui à des problèmes et des difficultés résultant notamment des mesures fiscales décrétées par la loi des finances pour la gestion 2018 et des barrières non tarifaires que le ministère de commerce ne cesse d’imposer, ainsi que de certaines pratiques commerciales en dehors des circuits réguliers. A cela s’ajoute un commerce parallèle qui ne cesse de se développer.
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